Monsieur,
Trois solutions permettent toutefois, sous certaines conditions, de transmettre une partie de votre fortune à vos belle fille tout en contournant cette fiscalité extrêmement élevée.
1. Adoptez votre belle-fille
Une option possible est de lancer une procédure d’adoption plénière ou simple envers votre bel-enfant. Pour la première, votre belle-fille doit avoir moins de 15 ans et vous devez avoir au moins 10 ans de plus que lui (si vous êtes marié avec son père ou sa mère) ou 15 ans de plus que lui (si vous vivez en union libre ou êtes pacsé, mais dans ce cas vous devez avoir 28 ans au moins). Pour la seconde, votre bel-enfant peut être plus âgé, mais vous devez respecter les autres conditions de différence d’âge.
. Adoption plénière : avec une adoption plénière, vous allez remplacer l’un des parents biologiques de votre belle-fille sur son état civil, il portera donc votre nom. Il ne doit donc pas avoir été reconnu par son autre parent ou ce dernier doit avoir été privé de l’autorité parentale ou être décédé (ses propres parents devant également être décédés). Si vous répondez à ces critères, vous pouvez lancer la procédure d’adoption devant la justice. Si elle aboutit, votre bel-enfant portera votre nom et aura les mêmes droits que vos enfants biologiques dans votre succession. Il aura donc une part réservataire dans votre héritage et bénéficiera des mêmes avantages fiscaux (abattement de 100.000 euros tous les quinze ans).
. Adoption simple : ce type d’adoption est beaucoup plus courant au sein des familles recomposées. Contrairement à la précédente, elle ne détruit pas le lien existant entre votre belle-fille et l’un de ses parents biologiques, mais en créé un nouveau. Votre bel-enfant conserve ses droits dans la succession de ses deux parents et en acquiert sur la vôtre, les mêmes que ceux de vos enfants biologiques. La seule différence est que vos parents (devenus ses grands-parents adoptifs) peuvent l’écarter de leur propre succession. Si vous êtes marié avec un des parents de votre belle-fille, il bénéficie automatiquement de la même fiscalité que celle entre parents et enfant. En revanche, si vous êtes pacsé ou concubin d’un de ses parents, pour que la même fiscalité s’applique, il faut que vous l’ayez élevée sans interruption durant 5 ans au moins pendant sa minorité, ou durant 10 ans au moins pendant sa minorité et sa majorité. Sinon, les biens que vous lui transmettrez seront taxés comme entre étranger (60% sur les donations et successions après abattement de 1.594 euros pour ces dernières). Si la procédure d’adoption est validée par les tribunaux, votre belle-fille accolera votre nom au sien.
2. Transmettez des biens à votre conjoint
Si vous souhaitez transmettre à votre belle-fille des biens avec une fiscalité allégée, une autre solution passe par la transmission en deux temps. A condition de décéder avant votre conjoint ou votre pacsé, ces derniers hériteront de vous sans payer aucun droit (automatiquement pour un conjoint, seulement avec un testament pour un pacsé). A son décès, ses enfants hériteront de lui, et donc indirectement votre bel-enfant récupèrera une partie de vos biens. « Si la personne est mariée et n’a pas d’enfant, une donation entre époux réalisée devant notaire, ou un testament, permet de rendre le conjoint seul héritier, en écartant les frères et sœurs ou parents ».
Pour les pacsés, il faudra rédiger un testament en sa faveur. Pour les concubins, un testament les fera également hériter, mais ils devront payer des droits très importants.
Si vous avez eu des enfants, votre survivant devra partager votre patrimoine avec eux, et peut (sur option) conserver une part de votre héritage en pleine propriété. Cette dernière sera alors transmise à ses propres enfants, donc votre belle-fille, à sa disparition. Attention, dans ce cas, votre belle-fille et vos enfants peuvent se retrouver en indivision sur un patrimoine (immobilier notamment). Si vous optez pour cette solution, mieux vaut que l’entente règne au sein de la fratrie.
3. Misez sur l’assurance vie
Dernière solution pour transmettre des sommes à votre belle-fille en bénéficiant d’une fiscalité intéressante : le désigner bénéficiaire de votre assurance vie. Les capitaux placés sur un contrat sont transmis hors succession, et donc hors part réservataire. Si vous avez versé des fonds sur votre contrat avant vos 70 ans, chaque bénéficiaire reçoit jusqu’à 152 500 euros sans avoir à payer aucune taxe, puis paie 20 % au-delà et 25% au-dessus de 902 838€. Si le contrat a été alimenté après vos 70 ans, l’abattement passe à 30 500€ par contrat et ne concerne que les versements faits sur le contrat (les intérêts accumulés sont exonérés de toute taxation). Les sommes transmises au-delà sont taxées au barème des droits de succession.
il y a 2 ans
Merci pour ces informations cependant l'adoption n'est pas possible, je vais donc opter pour l'assurance vie et j'irais à son maximum l'avantage de l'assurance vie est qu'elle n'est pas bloquer dans le temps .par contre je voulais lui acheter une résidence principale je vais devoir la prendre et la gardé en mon nom et comme je serais pacsé voir marié à sa maman je vais créé un testament en temps et en heure pour qu'elle la garde après mon décès je vais donc faire légalement avec deux assurances vie pour mettre l argent placé mais le problème de la caf elle devra en sortir pour ne pas avoir à rembourser les aides.
il y a 2 ans
Entendu
Pouvez vous indiquer que j'ai répondu à la question? Merci à vous