Rupture de contrat abusive durant la période d'essai

Sujet initié par David, il y a 3 ans - 1441 vues

Bonjour,
Mon employeur vient de mettre fin à ma période d'essai, et je pense qu'il s'agit d'un licenciement abusif.

Je travaillais dans un camping en tant que gérant, avec ma compagne, pour une chaîne de campings.
Trois semaines après le début du contrat, le camping avait de très mauvais chiffres d'affaire (-17 000€ par rapport à l'année précédente malgré le covid), dû à la crise sanitaire. Notre employeur nous a alors convoqué, nous expliquant que notre travail était insuffisant, qu'il était inacceptable que l'on prenne des jours de repos, et que pour travailler dans ce milieu, il convient de ne pas compter ses heures. Malheureusement nous n'avons aucun écrit prouvant cet irrespect du cadre du travail.
À ce moment là, nous avions déjà fourni une trentaine d'heures supplémentaires et avions le sentiment de remplir nos devoirs de salariés.
Suite à cet entretien, et sous la menace de mettre fin à notre période d'essai, nous avons redoublé d'efforts, travaillé plus de 11h/jours 7/7 afin de garder notre emploi et satisfaire les demandes de notre employeur. Il nous parait impossible par ailleurs de répondre à ces demandes en respectant nos contrats de 35h.
Une semaine plus tard, nous apprenons qu'avec le confinement sur toute la france, le camping devra fermer ses portes au lendemain du week end de pâques, sur décision de l'entreprise. Nous travaillons dur ce week end et attendons la visite de notre employeur afin de faire un point sur le travail demandé et effectué.

Mardi après midi notre employeur nous téléphone et, sans vérifier aucunement le travail effectué, déclare que nous n'avons pas été à la hauteur. Ils nous informe qu'il met fin à la période d'essai.

Nous pensons que la situation économique et sanitaire sont le veritable motif de ce renvoi, pour plusieurs raisons :
- CA très bas
- notre travail était fait et nous avions de bons retours des clients (5 étoiles sur google)
- nous avons reçu un avis de Passage du livreur de gaz, contesté par notre employeur en date du 31 (le lendemain de sa visite) au motif que «le camping sera fermé» et lui enjoignant de revenir en mai. Or, le gaz alimentait le camping mais également notre logement de fonction, et devait être rempli avant le mois de mai. De plus, habitant sur le camping, même fermé au public nous aurions pu ouvrir au livreur de gaz : la décision était donc déjà prise avant l'entretien téléphonique, et tous nos efforts n'y pouvaient rien changer.

Je ne sais pas si notre cas est défendable au prud'hommes, et avant de me lancer dans un combat juridique qui me semble être l'équivalent moderne d'un David contre Goliath, j'aimerai votre avis sur la situation et nos chances d'obtenir réparation.

En vous remerciant pour votre aide.