Bonjour Mme M.
Je me permets de m'adresser à vous en tant que dernier recours, pour solliciter votre aide face à ma situation, qui met en péril l'unité de ma famille et l'équilibre de mes deux jeunes enfants nés en France.
Je suis ressortissante tunisienne, mariée depuis plus de six ans à un étranger en situation régulière en France. Mon mari dispose d'une carte de séjour de 10 ans et exerce en CDI. Ensemble, nous avons deux enfants nés sur le territoire français, dont l'aînée est scolarisée depuis plus de trois ans. Notre dernière enfant est âgée de trois mois seulement.
En 2022, j'ai obtenu un premier titre de séjour d'un an, au titre d'une admission exceptionnelle à la régularisation. Malheureusement, ce titre était mentionné salarié, et non pas vie privée et familiale, bien que mon dossier comportait tous les justificatifs de notre vie commune, notre acte de mariage, les actes de naissance de nos enfants, la scolarité de notre aînée et le contrat de travail de mon époux. Cette décision semble avoir été motivée par une promesse d'embauche incluse dans mon dossier, qui, hélas, n'a jamais abouti. L'employeur en question a renoncé à m'embaucher, ce qui m'a empêchée d'exercer l'activité salariée correspondant à mon titre de séjour.
Lors du renouvellement de ce titre, ma demande a été rejetée et une OQTF (obligation de quitter le territoire français) m'a été délivrée. Cependant, je n'ai pas pu contester cette décision dans le délai imparti, ayant accouché peu de temps avant la réception du courrier recommandé. Depuis, ma situation familiale a encore évolué. Mon mari continue de travailler en CDI, et nos deux enfants, dont une nourrisson, vivent avec nous en France.
Cette situation nous plonge dans une profonde détresse morale. Une éventuelle séparation de notre famille entraînerait des conséquences irréversibles, particulièrement pour nos enfants, qui ont toujours vécu en France et pour lesquels l'unité familiale est essentielle.