Bonjour, Je rencontre une problématique qui suscite des interrogations de la part de mes gestionnaires de patrimoine et de ma notaire, sans trouver de consensus clair. Voici la situation :
Suite au décès de mon père (dont je suis l’unique enfant), un démembrement a été instauré entre ma mère (usufruitière) et moi-même (nu-propriétaire), accompagné d’une convention de quasi-usufruit sur des liquidités et un compte-titres. Une partie des titres du compte-titres soumis au quasi-usufruit a été vendue, et les fonds ont été réinvestis dans :
Des parts de SCPI en démembrement classique (ma mère usufruitière, moi nu-propriétaire) ; Un garage, également en démembrement classique. Les fonds utilisés pour ces acquisitions proviennent exclusivement du quasi-usufruit, et je n’ai pas mobilisé de capitaux personnels.
Mes gestionnaires de patrimoine contestent ce réinvestissement, avançant qu’un quasi-usufruit s’analyse comme une pleine propriété. Selon eux, ce réinvestissement équivaut à une donation à mon profit en nue-propriété, que je devrais donc déclarer. Ils estiment également qu’au décès de ma mère, il existe un risque de requalification des parts de SCPI et du garage en donations dissimulées, notamment par mes demi-frères et demi-sœurs issus du premier mariage de ma mère.
Cependant, leur raisonnement repose uniquement sur les caractéristiques du quasi-usufruit (article 587 du Code civil), à savoir :
La liberté de l’usufruitier de vendre, investir ou consommer les fonds sans accord préalable du nu-propriétaire ; Une apparence de pleine propriété liée à cette autonomie.
Mais, cette liberté est limitée par :
Une créance de restitution due au nu-propriétaire à la fin de l'usufruit. Une obligation de traçabilité en cas de réinvestissement ou redistribution.
Cependant dans un article de l'Aurep, il est indiqué que " D’autre part, si l’usufruit peut devenir quasi-usufruit lorsqu’il change d’objet, l’inverse est selon nous également possible. Aussi, les deniers soumis au quasi-usufruit peuvent être employés conjointement par l’usufruitier et le nu-propriétaire dans un placement, un investissement ou encore une acquisition permettant une nouvelle répartition des prérogatives entre eux. Pour ce faire, il faudra néanmoins pouvoir « tracer » l’utilisation des deniers soumis au quasi-usufruit et en rapporter la preuve."
Je souhaiterais savoir si vous pourriez m’apporter des précisions, des solutions ou des éléments complémentaires pour résoudre cette situation, tout en évitant les risques de requalification fiscale ou juridique. Faut-il juste soustraire la somme réinvestie de la créance de restitution ?
La réponse à votre question dépend des conventions d’investissement tirés de l’usage du quasi usufruit.
Dans votre cas de figure, en l’absence de convention sur l’exercice et l’usage du quasi usufruitier, des risques de requalification en donation déguisée existent.
Il conviendrait de faire étudier plus en détail votre situation par un avocat.
Nous venons de mettre en ligne une nouvelle fonctionnalité sur le forum qui vous permet de demander conseil à vos confrères sur un problème de droit.
Seuls les avocats peuvent échanger grâce à cette fonctionnalité.
De la même façon, vous pouvez aider vos confrères en répondant à leurs interrogations.
Vous avez le choix de poser votre question en gardant votre profil visible ou en étant anonyme.
Ce service est bien entendu gratuit.
Vous avez une question juridique ? Vous pouvez la tester dès maintenant !
Continuer sans accepter
Votre choix concernant les cookies
Nous utilisons des cookies pour optimiser les fonctionnalités du site et vous offrir la meilleure expérience possible.
Réglage personnalisé
Accepter
Nécessaire
Les cookies nécessaires contribuent à rendre un site web utilisable en activant des fonctions de base comme la navigation de page et l'accès aux zones sécurisées du site web. Le site web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies.
Marketing
Les cookies marketing sont utilisés pour effectuer le suivi des visiteurs au travers des sites web. Le but est d'afficher des publicités qui sont pertinentes et intéressantes pour l'utilisateur individuel et donc plus précieuses pour les éditeurs et annonceurs tiers.
Avec Google Analytics, nous mesurons comment vous utilisez nos sites, comment vous avez trouvé notre site et si vous rencontrez des erreurs. Nous utilisons ces données pour améliorer notre site.
Ces cookies gardent la trace des pages que vous consultez. Cela nous permet de vous montrer des annonces pertinentes sur Google et ses partenaires et de mesurer l'efficacité de nos campagnes.
Ces cookies gardent la trace des pages que vous consultez. Cela nous permet de vous montrer des annonces pertinentes sur Bing et ses partenaires et de mesurer l'efficacité de nos campagnes.
Ces cookies permettent d’afficher des annonces publicitaires personnalisées (ciblage et reciblage publicitaire), mesurer l’efficacité de nos campagnes Facebook et analyser le fonctionnement du site.