Bonsoir,
La décision du préfet repose sur deux points principaux :
Vous ne justifiez pas d'une présence continue de 10 ans en France en raison de la rupture de 5 mois.
Une simple promesse d'embauche en CDI n'est pas suffisante pour établir un titre de séjour "salarié".
Le recours contentieux doit démontrer que le préfet n'a pas suffisamment tenu compte de votre situation individuelle ou qu'il a mal interprété la réglementation..
Les arguments que vous pouvez avancer dans votre recours.
Lors du recours contentieux devant le tribunal administratif, vous pouvez invoquer plusieurs éléments :
Votre carrière scientifique et vos contributions
Vous avez contribué de manière significative à la recherche en France (thèse, publications scientifiques, découvertes).
Vous avez été employé par des institutions françaises reconnues. Ces contributions peuvent être présentées comme une preuve que votre présence en France est bénéfique pour la société et que vous êtes un atout économique et intellectuelle.
La promesse d'embauche
Bien qu'une promesse d'embauche ne soit pas suffisante en soi, elle peut être un argument supplémentaire pour démontrer que vous êtes intégré sur le marché du travail.
Vous pouvez renforcer cet argument en demandant à votre employeur de vous fournir un pack travail (engagement à payer la taxe OFII, descriptif du poste, etc.), même après le refus. Cela pourrait jouer en votre faveur.
Votre intégration sociale et professionnelle
Votre maîtrise du français, votre bonne conduite, et votre intégration professionnelle sont des points essentiels.
Si vous avez des preuves d'intégration (associations, activités bénévoles, attestations de soutien), cela peut appuyer votre dossier.
La durée de votre présence en France
Vous avez une présence significative en France depuis 2012, avec une période d'interruption de 5 mois. La jurisprudence reconnaît parfois qu’une interruption de courte durée ne remet pas en cause une intégration durable, surtout si elle est justifiée (par exemple, raisons familiales ou administratives).
Vous pouvez insister sur votre présence régulière avant et après cette rupture.
Vos chances de succès dépendent de plusieurs facteurs :
La solidité de votre dossier : Vous devez apporter des preuves solides pour chaque point évoqué (contrats, publications, attestations, preuves de votre présence régulière, etc.).
La bienveillance du juge : Le juge administratif examine les recours au cas par cas. Si vous parvenez à démontrer que le préfet n'a pas suffisamment tenu compte de votre situation individuelle, le juge peut annuler l'arrêté du préfet .
Constituer un dossier solide : Rassemblez toutes les preuves possibles (publications, attestations, contrats, preuves d'intégration).
Appui de votre employeur : Demandez à votre employeur de renforcer la promesse d'embauche en fournissant un dossier plus complet.
Votre situation n'est pas désespérée, mais le succès dépendra de la qualité de votre dossier et de votre argumentation. Le juge peut effectivement prendre en compte votre carrière, votre promesse d'embauche, et votre intégration, mais ces éléments doivent être présentés de manière claire et convaincante.
Cordialement.
Merci d' indiquer que le problème est résolu en cliquant sur le bouton vert.
Merci infiniment au maitre PETSOKO, maitre ELLAJI et maitre YAHIYAOUI pour leurs réponses . Cordialement
il y a 2 mois
J'ai une question à Maitre YAHIYAOUI. SVP Mme, vous êtes inscrites au barreau de Pontoise, quelle est la durée moyenne des traitements des dossiers au tribunal administratif de Cergy pour un recours contentieux contre un oqtf?
Je vous remercie d'avance pour votre retour.
il y a 2 mois
Bonjour Madame,
Il faut compter en moyenne 10 mois entre le dépôt de la requête et la décision.
Cordialement.
Merci de cliquer sur le bouton vert
il y a 2 mois
Monsieur ,
Si il y a urgence dans votre situation vous pouvez doublez le recours pour exces de pouvoir d'un recours en référé suspension qui doit être déposé en même temps que le 1er recours , si ce recours est couronné de succès la durée pour le tribunal administratif pour rendre son jugement sera beaucoup plus courte que celle exposée par mon confrère.
ce vous recommande vivement cette option
il y a 2 mois
Bonjour,
Pour rebondir sur ce qu'a suggéré mon confrère, le référé suspension n' est envisageable à mon sens que si vous justifiez par exemple du risque sérieux de perdre votre emploi (lettre de l' employeur qui vous indique envisager de vous licencier si vous n'avez pas un titre de séjour ou APS) car il faut justifier d'une urgence.
Dans votre cas, je ne sais pas si vous avez des fiches de paie et donc un emploi déclaré.
Si c'est le cas, il serait intéressant de doubler le recours pour excès de pouvoir d'un référé suspension afin d'accélérer les choses.
Cordialement.
il y a 2 mois
Merci infiniment maitre TANGALAKIS et maitre YAHIAOUI pour vos remarques importantes.
Cordialement
il y a 2 mois