Le silence de l'administration vaut refus
Lorsque l'administration fiscale ne vous répond pas dans les six mois à compter du dépôt de votre réclamation contentieuse, vous devez considérer son silence comme un refus.
Vous aurez ainsi la possibilité de saisir le tribunal administratif, vous-même ou pas le biais d'un avocat, pour faire valoir vos droits.
Ainsi qu'il a été exposé en introduction, lorsque l'administration vous notifie un refus, vous avez un délai de deux mois à compter de ce refus pour saisir le tribunal administratif.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, si vous décidez de solliciter un avocat, vous devrez le faire rapidement dans la mesure où le délai pour saisir le tribunal est très court.
Cependant, lorsque l'administration ne vous notifie aucun rejet, quel est le délai minimum à partir duquel il est possible de saisir le tribunal et quel est également le délai maximum au-delà duquel vous ne pourrez plus entamer une procédure ?
Un délai minimum de 6 mois mais aucun délai maximum
En l'absence de réponse de la part de l'administration fiscale dans un délai de six mois à compter de la présentation de votre réclamation, la saisine du tribunal devient possible.
Ainsi, vous devez attendre patiemment l'écoulement d'un semestre pour pouvoir entamer une procédure afin de faire valoir vos droits.
Cependant, étant donné que l'administration ne vous a notifié aucun rejet de manière expresse, vous n'êtes pas soumis au délai de deux mois pour saisir le tribunal : ainsi, tant qu'aucune décision expresse ne vous aura été notifiée, vous serez en mesure de saisir le tribunal plus d'un an après ce rejet implicite.
Cette décision favorable au contribuable a été rendue par le Conseil d'Etat (qui est la plus Haute juridiction administrative) courant octobre 2020.