La législation fiscale applicable aux cryptomonnaies s'apprête à vivre des changements. Jugée parfois floue, mais surtout complexe à maîtriser en pratique, de nombreux points devaient être clarifiés pour sécuriser la situation fiscale des particuliers détenteurs de cryptomonnaie.
Aujourd'hui, nous savons que deux situations peuvent se présenter au particulier ayant généré une plus-value lors de la vente de cryptomonnaie :
- Le vendeur occasionnel est taxé au prélèvement forfaitaire unique de 30% (PFU) : 12.8% d'impôt sur le revenu, 17,2% de prélèvements sociaux.
- Le vendeur considéré comme professionnel est taxé dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux : les gains sont soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux suivant le régime d'imposition choisi (micro-BIC ou régime réel).
En pratique, la distinction entre "vendeur occasionnel" et "vendeur professionnel" est souvent difficile à cerner selon les situations. De plus, l'application obligatoire du prélèvement forfaitaire de 30% en cas de vente occasionnelle pénalisait les contribuables qui était en réalité non imposables ou imposables dans la tranche à 11% : l'application du PFU leur faisant supporter une charge fiscale qui aurait pu être supprimée ou réduite en cas d'application du barème progressif de l'impôt.
La loi de finances pour 2022 vient rebattre les cartes et modifie les règles à compter du 1er janvier 2023.