En France, la naturalisation d'un individu est accordée par décret du préfet dont la décision est prise de manière discrétionnaire par ce dernier. Dès lors, celui-ci dispose de l'entière liberté dans l'appréciation de la demande de naturalisation d'un individu.
Le préfet peut alors rendre deux types de décisions. En effet, il peut faire droit à la demande de naturalisation du demandeur ou bien rendre une décision de rejet, à condition que les raisons de ce refus soient motivées au sein de ladite décision.
Par ailleurs, il est possible que la demande de naturalisation d'un individu soit ajournée, c'est-à-dire lorsque celle-ci paraît opportune mais n'est guère recevable. En outre, il est également possible pour le ministre de l'Intérieur ainsi que le Ministre chargé des naturalisations décident de l'ajournement de la naturalisation alors même que le préfet avait rendu un avis positif sur celle-ci.
De plus, cette décision d'ajournement doit être motivée et peut imposer deux mesures :
- Un délai d'ajournement d'une durée s'étendant en général sur deux années
- De remplir des conditions jusqu'alors non remplies
Par la suite, si le délai est écoulé ou bien que les conditions nécessaires soient remplies, l'intéressé pourra effectuer une nouvelle demande de naturalisation en respectant le même cheminement que pour la première demande effectuée.
Dès lors, la décision d'ajournement d'une demande de naturalisation peut être contestée devant le tribunal administratif.