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Le régime de l'Exit tax en France, conçu pour prévenir l'érosion de la base d'imposition due à la mobilité internationale des contribuables, impose une taxe sur les plus-values latentes réalisées sur certains actifs lors du transfert de résidence fiscale hors de France.
L'Exit tax en France représente un dispositif fiscal stratégique visant à empêcher que les plus-values latentes et certains autres actifs échappent à l'impôt français lorsqu'un contribuable décide de transférer sa résidence fiscale hors de France.
Instaurée pour contrer les stratégies d'évasion fiscale et assurer l'équité fiscale, cette mesure touche principalement les contribuables détenant des participations substantielles dans des sociétés ou des actifs importants.
L'Exit tax s'applique à toute personne qui a été résident fiscal français pendant au moins six ans au cours des dix années précédant le transfert de son domicile à l'étranger et si qui détient des droits sociaux, titres ou droits atteignant une valeur globale d'au moins 800.000 euros ou représentant au moins 50 % des bénéfices sociaux d'une société.
Le calcul de l'Exit tax repose sur l'évaluation des plus-values latentes au moment du transfert de résidence du contribuable.
Les taux d'imposition applicables sont ceux en vigueur pour les plus-values mobilières, avec des spécificités concernant les types d'actifs et la durée de détention.
La loi prévoit en effet un mécanisme de sursis de paiement de l'impôt sous certaines conditions.
Le contribuable transférant son domicile hors de France peut ainsi bénéficier d'un sursis de paiement des impositions établies à ce titre. Ce sursis est soit automatique, soit accordé sur demande faite via le formulaire n° 2074 ETD accompagné d'une proposition de garantie.
Il est important de noter que l'exit tax prévoit un mécanisme de dégrèvement destiné à alléger la charge fiscale des contribuables sous certaines conditions.
Pour les contribuables dont la valeur des titres relevant de l'exit tax est inférieure à 2.570.000 euros, un dégrèvement total de l'impôt est possible après une période de deux ans suivant le transfert de résidence fiscale.
Pour ceux dont la valeur des titres excède 2.570.000 euros, le dégrèvement total est envisageable, mais après une période plus étendue de cinq ans. Cette mesure vise à atténuer l'impact financier de l'exit tax tout en encourageant la transparence et le respect des obligations fiscales.
Le mécanisme de l'Exit tax repose principalement sur deux types de déclarations :
Premièrement, la déclaration n°2074-ETD, qui doit être remplie lors du transfert de domicile fiscal hors de France. Cette déclaration est utilisée pour déclarer les plus-values non réalisées, les créances issues de clauses de complément de prix, ainsi que les plus-values dont l'imposition a été différée, et ce, à la date à laquelle vous transférez votre résidence fiscale hors de France.
Deuxièmement, la déclaration n°2074-ETS, à remplir dans les années qui suivent le transfert du domicile fiscal hors de France. Cette déclaration permet de suivre et de gérer vos obligations fiscales en lien avec l'Exit tax pour les périodes postérieures au déménagement.
L'Exit tax est un dispositif fiscal complexe visant à assurer que les plus-values latentes soient justement imposées, même en cas de transfert de résidence hors de France.
Étant donné sa complexité et les implications significatives sur les finances personnelles, il est fortement recommandé de se faire accompagner par un avocat fiscaliste qui pourra vous fournir des conseils précis et optimiser les obligations fiscales en conformité avec la législation.
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