Cass. 3e civ. 14 novembre 2012 n° 11-22.433 (n° 1372 FS-D), Schott c/ SCI Miraphisa
L'ouverture du droit de préemption au bénéfice du locataire ne dépend pas de sa capacité financière à l'exercer et la méconnaissance de ce droit, qu'il tient de la loi, suffit à rendre recevable son action en nullité de la vente.
Le propriétaire d'une maison d'habitation en partie louée délivre à son locataire un congé avec offre de vente portant sur la totalité de l'immeuble pour un prix de 686 000 ?. Le locataire ne donne pas suite à cette offre et quitte les lieux. Par la suite, le propriétaire vend à une SCI le bien précédemment loué au prix de 266 000 ? sans faire de nouvelle proposition au locataire. Celui-ci l'assigne en nullité de la vente réalisée en méconnaissance de son droit de préemption.
La cour d'appel rejette la demande du locataire estimant qu'il ne justifiait pas d'un intérêt à agir en nullité de la vente. Selon la cour, le seul intérêt à agir du locataire est de se substituer à l'acheteur et d'acheter le bien au prix proposé à la SCI. Il ne pouvait donc se contenter de reprocher au propriétaire de ne pas lui avoir proposé d'acheter le bien à des conditions préférentielles sans s'engager à acheter ce bien et à prouver sa capacité financière à le faire.
L'arrêt est censuré par la Cour de cassation. L'application du droit de préemption du locataire ne dépend pas de sa capacité financière à l'exercer et la seule méconnaissance de ce droit, que le locataire tient de la loi, suffit à rendre son action recevable.
Remarques
Le bailleur qui désire vendre son bien libre de toute occupation ne peut le faire qu'en fin de bail, après avoir délivré au locataire un congé pour vendre. Ce congé ouvre un droit de préemption au profit du locataire. Si le locataire ne donne pas suite à cette proposition d'achat et que le propriétaire vend le bien à un prix inférieur à celui fixé initialement, le locataire bénéfice d'un second droit de préemption (Loi 89-462 du 6-7-1989 art. 15, II). Dans l'espèce commentée, le propriétaire n'avait pas notifié au locataire que le prix avait été revu à la baisse. La Cour de cassation décide que la seule méconnaissance du droit de préemption permet au locataire d'agir en nullité de la vente même s'il n'est pas en mesure d'acheter le bien.
Je désirerais savoir s il existe une association (sérieuse) pour la défense d un citoyen contre les abus de pouvoir d une mairie. je réside dans le haut var. cdt merci...
Continuer sans accepter
Votre choix concernant les cookies
Nous utilisons des cookies pour optimiser les fonctionnalités du site et vous offrir la meilleure expérience possible.
Réglage personnalisé
Accepter
Nécessaire
Les cookies nécessaires contribuent à rendre un site web utilisable en activant des fonctions de base comme la navigation de page et l'accès aux zones sécurisées du site web. Le site web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies.
Marketing
Les cookies marketing sont utilisés pour effectuer le suivi des visiteurs au travers des sites web. Le but est d'afficher des publicités qui sont pertinentes et intéressantes pour l'utilisateur individuel et donc plus précieuses pour les éditeurs et annonceurs tiers.
Avec Google Analytics, nous mesurons comment vous utilisez nos sites, comment vous avez trouvé notre site et si vous rencontrez des erreurs. Nous utilisons ces données pour améliorer notre site.
Ces cookies gardent la trace des pages que vous consultez. Cela nous permet de vous montrer des annonces pertinentes sur Google et ses partenaires et de mesurer l'efficacité de nos campagnes.
Ces cookies gardent la trace des pages que vous consultez. Cela nous permet de vous montrer des annonces pertinentes sur Bing et ses partenaires et de mesurer l'efficacité de nos campagnes.
Ces cookies permettent d’afficher des annonces publicitaires personnalisées (ciblage et reciblage publicitaire), mesurer l’efficacité de nos campagnes Facebook et analyser le fonctionnement du site.