71 partages |
Le plan conventionnel de redressement est le résultat d’un accord entre le demandeur et ses créanciers. La commission va établir un plan qui permet d’alléger le poids de la dette du surendetté et le soumettre en partie. Adopté en cas d’accord, des mesures peuvent être imposées ou recommandées par la commission si les parties refusent le plan initial.
La commission, en prenant en compte le budget minimum du surendetté, va établir un plan de redressement pour permettre au demandeur de rembourser ses dettes, tout en allégeant la charge qu’elles représentent. Elle calcule ainsi le montant qui doit être consacré au remboursement de la dette.
Le plan peut comporter de nombreuses mesures (article L331-6 du Code de la consommation) : le report ou le rééchelonnement d’une ou plusieurs dettes, des remises de dette (le créancier libère son débiteur de son obligation de remboursement, pour tout ou partie de la dette), la réduction ou la suppression du taux d’intérêt ou la consolidation, la création ou la substitution de garantie.
Le plan peut également soumettre le demandeur à certains engagements, comme lui demander la réalisation d’actes permettant le paiement de ses dettes (par exemple, la vente d’un ou plusieurs biens) ou la promesse de ne pas aggraver son endettement.
Si les parties sont d’accord, le plan conventionnel est rédigé et signé par chaque partie et le président de la commission. Si aucun accord n’est trouvé, la commission dresse un procès-verbal d’échec et en informe le demandeur.
Depuis le 1er juillet 2016, un plan conventionnel de redressement ne peut pas dépasser sept ans, sauf lorsque les mesures concernent le remboursement de prêts contractés pour l’achat d’un bien immobilier comme résidence principale ou lorsqu'elles permettent de rembourser la totalité des dettes tout en évitant la vente du bien immobilier constituant la résidence principale.
Le budget minimum
Pour prendre ses mesures, la commission calcule d’abord le budget minimum dont a besoin le surendetté pour payer les charges incompressibles.
Certaines dépenses sont calculées sur la base d’un barème, en prenant en compte la situation familiale du demandeur : d’habillement, d’alimentation, d’hygiène, ménagères, etc.
D’autres dépenses peuvent également être prises en compte, à condition que soient fournis les justificatifs correspondant : dépenses de transport professionnel, de chauffage, de mutuelle de santé, d'impôts, des frais de garde des personnes à charge, des pensions alimentaires, des prestations compensatoires.
Lorsqu’aucun accord n’a été trouvé, le demandeur, lorsqu’il a été informé de l’échec de la phase amiable, peut demander à bénéficier de mesures de la commission imposées ou recommandées. Il doit former sa demande dans les 15 jours suivant la notification de l’échec du plan amiable.
Attention : s’il ne le demande pas, la procédure est close et les créanciers peuvent reprendre leurs procédures de recouvrement.
La commission peut ainsi imposer ou recommander certaines mesures au bénéfice du débiteur : un rééchelonnement des dettes sur une durée maximum de sept ans, la réduction des taux d’intérêt, des effacements partiels de créances, …
Ces mesures sont notifiées par courrier aux parties, qui disposent de 15 jours pour les contester devant le juge d’instance. Le jugement qu’il prononcera peut également faire l’objet d’un appel.
Sans contestation, les mesures imposées sont appliquées immédiatement. Les mesures recommandées, quant à elles, doivent être homologuées par le juge. Si la commission a prévu à la fois des mesures imposées et recommandées, l’ensemble des mesures doit être validé par le juge.
A partir du 1er janvier 2018, les décisions prises par la commission de surendettement seront exécutoires sans homologation.
Une question en Nos avocats vous répondent gratuitement | 83%de réponse |
* Durant les 60 dernièrs jours
Offre et délai minimum transmis par un avocat sur Alexia.fr au cours des 30 derniers jours dans au moins une région.