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Le montant du SMIC 2018 vient d’être communiqué par le ministère du Travail. Comment la hausse va impacter votre rémunération ? Votre salaire va-t-il augmenter à d’autres titres l’année prochaine ? Tour d’horizon des possibilités.
Le ministère du Travail vient d’annoncer une hausse du SMIC de 1,24% pour les paies versées au titre des périodes travaillées à compter du 1er janvier 2018. Les nouveaux montants bruts du SMIC sont donc les suivants : 9,88 euros par heure ou 1498,47 euros par mois (pour une durée de travail de 35 heures hebdomadaires).
Pour un salarié payé à hauteur du SMIC, cela va conduire à une augmentation nette de 20 euros sur la paie de janvier 2018 par rapport à la paie de décembre 2017.
Attention, cette hausse ne concerne pas les salariés qui sont rémunérés déjà en 2017 au-dessus d’un taux horaire de 9,88 euros. Ces salariés ne bénéficient d’aucune augmentation de salaire proportionnelle à la hausse du SMIC.
Les conventions collectives prévoient des grilles de salaire minimales auxquelles aucun employeur de la branche ne peut venir déroger. Tous leurs salariés doivent bénéficier d’une rémunération brute au moins égale au minimum conventionnel prévu en fonction de leur catégorie professionnelle et de leur classement hiérarchique.
Toute hausse des minimas de salaire entraîne donc l’obligation pour l’employeur d’augmenter tous ses salariés dont la rémunération devient inférieure au nouveau plancher de salaire correspondant à son positionnement conventionnel.
Les partenaires sociaux (représentants des employeurs et des salariés) au niveau de la branche négocient au moins une fois par an la mise à jour des grilles de salaire. Cette négociation peut entraîner la mise en place d’un nouveau barème au 1er janvier ou à une autre date. La négociation peut aussi ne pas aboutir et la dernière grille négociée continue à s’appliquer jusqu’à la prochaine négociation aboutissant à un accord.
Attention, cette hausse ne concerne pas les salariés qui bénéficient déjà d’une rémunération supérieure au nouveau plancher prévu par la convention. Ces salariés ne bénéficient pas d’une augmentation de salaire proportionnelle à la hausse des minimas conventionnels.
Pour les entreprises dans lesquelles des délégués syndicaux sont là, l’employeur doit engager régulièrement des négociations avec eux.
Un accord d’entreprise portant sur les augmentations des salariés peut être conclu à cette occasion. On distingue les augmentations collectives, s’appliquant indistinctement de la même manière à tous les salariés, et les augmentations individuelles, pouvant concerner uniquement certains salariés et avec des montants ou des pourcentages différents.
Lorsqu’aucun accord n’est trouvé, l’employeur reste toujours libre de décider d’augmenter collectivement ou individuellement les salariés.
Grâce aux augmentations prévues dans l’accord d’entreprise ou décidées par l’employeur, un salarié doit toujours avoir une rémunération au moins égale au SMIC ou au minimum prévu par la convention collective.
Un salarié est déjà rémunéré bien au-dessus du SMIC, aucune négociation n’a abouti dans sa branche et dans l’entreprise et l’employeur n’a pas décidé unilatéralement d’une augmentation : est-il sûr de voir son salaire inchangé entre 2017 et 2018 ?
Pas forcément. Il reste une chance : son contrat de travail. En effet, lors de son embauche ou au cours de sa carrière, le salarié a peut-être négocié une clause prévoyant une augmentation à une date précise. Par exemple, de nombreux contrats prévoient qu’un nouvel embauché bénéficie d’une revalorisation de sa rémunération au bout d’une certaine ancienneté dans l’entreprise : au terme de la période d’essai, au terme d’un délai de 6 mois, au terme d’un délai d’un an…
Autre possibilité : changer de classement hiérarchique. Si un salarié est promu, il va bénéficier d’une augmentation potentielle en fonction du différentiel entre son salaire actuel et celui prévu par la convention collective pour son futur classement. Cette promotion peut être négociée à tout moment avec son employeur en 2018 mais peut aussi résulter de la simple application de la convention collective. Certaines conventions imposent la promotion automatique du salarié dès qu’il occupe un poste depuis une certaine durée ou qu’il assure certaines missions.
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