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Si le terme de violences conjugales renvoie le plus souvent à des abus physiques, d’autres formes de violences sont cependant concernées. Parmi elles, les violences psychologiques sont particulièrement délétères, tant elles sont difficiles à identifier, parfois par les victimes elles-mêmes. Pourtant, la loi sanctionne durement ce type d’agissements qui conduisent à un isolement et une détresse extrême. Que vous en soyez victime ou témoin, vous trouverez ci-dessous les 3 choses à savoir pour mieux les identifier et réagir face aux violences psychologiques.
La première difficulté rencontrée en matière de violences psychologiques est bien souvent celle de leur identification. En effet, il arrive que les personnes subissant ce type de violences ignorent elles-mêmes qu’elles en sont victimes, les assimilant à des difficultés conjugales normales. Différencier les disputes inhérentes à la vie de couple d’un harcèlement moral ou d’un abus émotionnel n’est effectivement pas toujours aisé.
Si les insultes et menaces à répétition sont en général citées comme des exemples de violences psychologiques, il en existe d’autres, parfois plus discrets. Ainsi, les comportements suivants seront notamment considérés comme abusifs :
En règle générale, si vous avez peur ou vous sentez dévalorisé en présence de votre conjoint, il sera utile de rechercher de l’aide et d’obtenir un avis extérieur sur votre situation.
Selon la situation, différentes réponses pourront être apportées face aux violences psychologiques. Il se peut tout d’abord que le conjoint violent ignore lui-même que son attitude représente un abus ou ne sache pas comment se comporter autrement. Dans ce cas, le recours à une thérapie ou une médiation familiale pourra être envisagée.
Néanmoins, si les violences persistent ou si le conjoint ne supporte pas de remise en question, il pourra être nécessaire de s’en séparer, voire de quitter le domicile conjugal. Il faudra alors veiller à déposer une plainte ou une main courante au commissariat afin de ne pas se voir reprocher ce départ. Même en l’absence de violences physiques, un certificat médical pourra aussi être réalisé pour témoigner des conséquences psychiques du harcèlement subi. Vous pourrez également engager une procédure de divorce pour faute et demander à bénéficier d’une ordonnance de protection auprès du juge aux affaires familiales de votre domicile.
Pour vous faire aider dans votre prise de décision et dans vos démarches, n’hésitez pas à vous adresser à une association de lutte contre les violences conjugales ou à composer le 3919.
Les violences psychologiques au sein du couple constituent un délit pénal de harcèlement conjugal. En effet, cette infraction incrimine notamment les « agissements répétés ayant pour conséquence une dégradation des conditions de vie qui se manifeste par une altération des facultés physiques ou mentales ». Elle est punie de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Si vous subissez de telles violences, vous pouvez donc porter plainte auprès du procureur de la République, ou faire délivrer à votre conjoint une citation directe devant le tribunal correctionnel. Si les violences psychologiques sont en général difficiles à prouver, vous pourrez néanmoins vous appuyer sur des témoignages, des captures d’écrans, des sms, etc.
Contrairement au cas d’une procédure de divorce, en matière pénale la preuve est libre, c’est-à-dire que toute preuve, même déloyale (enregistrement clandestin, correspondance privée, etc.), peut théoriquement être utilisée.
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