Chère Madame,
L’indemnité d’occupation représente le montant que vous devez verser en votre qualité d'occupant des lieux, au titre du dédommagement versé à l'indivision pour l’occupation d'un bien.
Elle est due jusqu’au jour du partage et compense la perte des fruits et revenus que subi l'indivision, du fait de cette occupation.
Pour un appartement, par exemple, les fruits et revenus sont les loyers (art. 815-9 du code civil).
Par conséquent, peu importe de savoir qui a quitté le bien, c'est celui qui reste qui devra verser une indemnité d'occupation du seul fait de cette occupation privative, car l'autre indivisaire ne peut plus habiter son bien et ne peut plus faire fructifier celui-ci par un loyer.
L'indemnité d'occupation représentera la moitié de la valeur locative d'un bien commun ou indivis acquis 50/50.
Elle se calcule comme suit :
soit un loyer mensuel de 900 euros, d'un bien indivis IO = 900/2 = 450 euros par mois.
- Nombre de mois d'utilisation du bien x valeur locative IO 12 x 450 = 5.400 euros par an.
Il faut cependant préciser que cette valeur locative se voit réduite d'environ 20%.
- abattement 20% : 1800 euros
- total dû : 5400-1800= 3.600 euros par an.
En revanche, votre ancien partenaire ne pourra plus vous la demander au bout de 5 années à compter de son départ, car sa demande se heurte à une precription quinquénale.
Excellent Dimanche à vous,
il y a 9 ans
C'est vraimenr injuste.....si je l'avais mis dehors je comprends mais c'est lui qui a decidé de partir et en plus de mes mensualités que je rembourse il faut que je lui donne une indemnité. Ca va me faire une grosse somme d'argent a sortir pour lui, le notaire etc. Je vais donc racheter la maison plus cher que sa valeur de départ. Et la banque ne veut pas me prêter une telle somme j'aurais perdu ma maison et l'argent que j'ai investi tous les mois (mensualités).
il y a 9 ans
En premier lieu l' indemnité n' est due qu'a partir du moment ou il vous la demande officiellement...
En deux, vous n'avez pas perdu les mensualités puisque vous remboursez un patrimoine que vous récupèrerez.
Pour 1000€ remboursé seul, votre ex vous doit 500€ 😊
C'est la raison de lon premier conseil voir plus haut de réclamer le paiement des mensualités a vitre ex pour faire courir les intérêts...
il y a 9 ans
Merci Me je vais m'en occuper au plus vite meme si ce n'est pas facile.
Merci à tous pour vos réponses.
Bon dimanche a tous
il y a 9 ans
Un notaire m'a parlé de la novation est-il possible d'en faire une dans ma situation ?
il y a 9 ans
Je doute que ce soit ses propos. La novation est un,système qui n'a rien a voir avec votre situation.
Je vous invite a prendre un avocat pour vous assister et vous conseiller...
il y a 9 ans
Bonjour.
J'aurais une dernière question. Si jamais je voudrais finalement vendre la maison comment ça se passerait. Étant donné que mon ex est encore propriétaire je suppose qu'il aurait son mot à dire sur le prix de la vente. Et si toute fois on est pas d'accord ?
il y a 9 ans
Alors vous demanderez au juge de vendre le bien aux enchères...
il y a 9 ans
Je trouve cela vraiment honteux de devoir des indemnités dans ce genre de situation. Sachant que la personne rembourse la totalité des échéances du prêt immobilier et qu'au moment de la revente du bien la division se fera a 50/50. Trop facile pour la personne qui ne rembourse pas. Elle ne paye pas et va toucher la moitié à la revente et en plus des indemnités. C'est ça que l'on appelle la justice???? Ca me donne vraiment envie de vomir!!!!
il y a 6 ans
Et oui je vis malheureusement la même situation. Il vaut mieux être un vrai délinquant pour avoir plus de droits et reconnu . Bref c’est triste comme justice
il y a 6 ans
Bonsoir à tous,
J'entends crier à l'injustice et je voulais apporter ma contribution car s'il y a de nombreuses imperfections dans notre système juridique, ce n'est pas sur cette question qu'il faut à mon sens se braquer.
Le système n'est pas si injuste que cela mais il est en revanche assez compliqué.
Je précise en effet que celui qui ne rembourse pas ses échéance de prêt est sanctionné au niveau de la plus-value (profit subsistant plus exactement).
S'agissant d'un bien indivis, l'article 815-13 du Code civil s'applique :
" Lorsqu'un indivisaire a amélioré à ses frais l'état d'un bien indivis, il doit lui en être tenu compte selon l'équité, eu égard à ce dont la valeur du bien se trouve augmentée au temps du partage ou de l'aliénation. Il doit lui être pareillement tenu compte des dépenses nécessaires qu'il a faites de ses deniers personnels pour la conservation desdits biens,encore qu'elles ne les aient point améliorés.
Inversement, l'indivisaire répond des dégradations et détériorations qui ont diminué la valeur des biens indivis par son fait ou par sa faute."
La jurisprudence admet, par une conception large des impenses nécessaires, que le remboursement d'un emprunt contracté pour l'acquisition d'un immeuble puisse constituer une mesure nécessaire à la conservation de l'immeuble.
Ainsi, lorsque la dépense a permis la conservation matérielle ou juridique du bien, la jurisprudence considère que la créance est égale à la plus forte des deux sommes que représentent respectivement la dépense faite et le profit subsistant.
En principe, il convient de ventiler entre les intérêts du prêt et le capital.
En effet, les intérêts du prêt correspondant au coût financier de l'acquisition génèrent une créance égale à la dépense faite, alors qu'il convient de revaloriser la créance quand il s'agit du capital du crédit en fonction du profit subsistant.
Cela signifie qu'au lieu d'être remboursé à hauteur de la dépense faite (les échéances versées en trop), on va considérer que ce qui a été remboursé ce n'est que du capital, pour calculer le profit subsistant (sorte de plus value généré par la dépense). Un exemple est plus parlant.
Exemple : dans un indivision à 50/50, pour un bien acheté 100.000 et qui est vendu 200.000.
Si un indivisaire a remboursé 20.000 de plus de sa part dont 5.000 d’intérêt et 15.000 de principal, au lieu de considérer une récompense envers l'indivision de 20.000 €, grâce à l'article 815-13, on va considérer que ce qui a été payé représente 15.000 € en plus sur les 100.000 €, soit 15 %
De sorte qu'à la revente, le profit subsistant est 15 % de 200.000 €, soit 30.000 €
Si on arrivait à un résultat moins avantageux, le minimum resterait au niveau de la dépense faite, soit 20.000 €.
Ce mécanisme permet à l'indivisaire qui a payé trop d'échéance de bénéficier plus de la plus value, et ça me parait assez juste.
Seul bémol, tout cela est contrôlé par un Notaire et un juge, et il n'y a hélas rien d'automatique. Il faut parfois "ramer" pour obtenir une application du texte 815-13 du code civil.
Bonne soirée à tous.
il y a 6 ans
Bonjour et merci de vos renseignements. La loi est très compliquée pour qui ne s'en ai jamais intéressé!
C'est aujourd'hui mon cas. La seule question que je me posais est de savoir si, après le départ de mon conjoint du domicile, (dans le cas où il ne rembourse ni le prêt, ni les dépenses liées à la remise en état du bien), je pourrais alors déduire de la soulte, lors de la séparation de biens, les mensualités remboursées par moi même ?
Mon ex et moi sommes d'accord sur la questions, reste seulement à savoir si celà peut ce faire ainsi aux yeux de la loi.
Merci infiniment de votre temps passé à me répondre.
il y a 6 ans
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