1. Détournement de la finalité de la période d’essai : la période d’essai vise exclusivement à permettre à l’employeur d’apprécier les capacités professionnelles du salarié (article L. 1221-20 du code du travail). Elle ne saurait servir à d’autres fins comme, par exemple, tester la viabilité d’un poste, remplacer un salarié absent, faire face à un surcroît temporaire d’activité, s’adapter à la conjoncture économique, s’accorder plus de souplesse dans la gestion du personnel, etc. Il en résulte que l’employeur ne peut rompre le contrat de travail pendant la période d’essai que pour un motif inhérent à la personne du salarié (Cass. soc., 20 novembre 2007, n° 06-41.212). Une rupture motivée par un motif étranger à la personne du salarié est abusive et lui ouvre droit à des dommages et intérêts en réparation de son préjudice (Cass. soc., 7 février 2012, n° 10-27.525 : Bull. civ., V, n° 57).
- Je retiens pour ma situation : s’accorder plus de souplesse dans la gestion du personnel.
2.Faute liée aux circonstances de la rupture : même lorsque la période d’essai n’est pas détournée de son objet, les circonstances de la rupture peuvent être constitutives d’une faute en raison, par exemple, de sa brutalité ou d’une légèreté blâmable de l’employeur. Le salarié peut alors prétendre à des dommages et intérêts.
- Je retiens pour ma situation : la brutalité de votre décision car je n'ai rien vu venir.
3.Rupture prématurée : la rupture du contrat de travail pendant la période d’essai sans qu’un temps normal ait été laissé au salarié pour faire la preuve de ses compétences est abusive et ouvre droit à réparation pour le préjudice subi du fait de l’attitude fautive de l’employeur (CA Paris, 11 décembre 2008, n° 07-254
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- Je retiens pour ma situation : sans qu'un temps normal ait été laissé au salarié pour faire la preuve des ses compétences sur le poste de Chargé de clientéle en raison de l'arrêt de la formation à ce poste et pas le temps de la prise en main des outils et logiciels informatiques.
4.pour ne pas m'avoir permis de rester dans l'emploi en ne m'accordant pas de travailler au poste d'Opératrice de saisie à minima par interim. Vous ne m'avez pas maintenu au poste d'Opératrice de saisie alors même que 2 de ces postes sont attribuées à 2 intérimaires et que je n'ai eu de cesse de vous le demander.
5.pour atteintes moral et psychologique d'autant que vous avez connaissance de mon âge (50 ans depuis le 25/12/1969) et de ma situation professionnelle précaire depuis plus de 4 ans et demi.
Cette rupture abusive et prématurée de la rupture de la période d'essai pourrat être re-qualifiée en licenciement sans cause réelle et sérieuse et donnera droit aux paiements d'indémnité de licenciement.
Le référentiel serait construit en tenant compte « de l’ancienneté, de l’âge et de la situation du demandeur par rapport à l’emploi ».
6. indemnités de licenciement :
requalification en licenciement sans cause rélle et sérieuse d'un salarié "senior".
Aussi convient-il de rappeler que le plancher de 6 mois a été introduit en 1973, à une époque où le chômage touchait 300 à 400 000 personnes. Aujourd’hui, il y a 10 fois plus de chômeurs, dont la durée moyenne d’inscription est de 530 jours, soit 18 mois.
7.pour non action de reclassement au poste d'Opératrice de saisie.
Par ailleurs, dans le cadre d’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), les salariés de plus de 50 ans font parti des premiers bénéficiaires des actions de reclassement, de la création d’activités nouvelles par l’entreprise, d’actions de formation... (article L. 1233-61 du Code du travail).
Je vous demande donc de me régler les sommes de :
- au titre de dommages et intérêts pour votre décision prématurée et abusive de mettre fin à ma période d'essai et pour l'ensemble des faits qui l'entourent ;
- et au minimum 18 mois de salaires au titre d'indémnités pour un licenciement sans cause réelle et sérieuse ;
- et au minimum de 18 mois de salaires au titre de dommages et intérêts pour votre refus de me reclasser, me maintenir dans l'emploi au poste d'Opératrice de saisie alors même que 2 de ces postes sont occupées par 2 intérimaires.
A noter que le barême "Macron" ne tient pas compte de certaines situations et conditions particulières pour les demandes d'indémnités et de dommages et intérêts. Je reste persuadée que cette situation et ces conditions sont toutes très particuliéres.