Monsieur,
la loi reconnaît à chaque enfant le droit d’entretenir des relations personnelles avec ses grands-parents (article 371-4 du Code civil), sauf si cela s'avère contraire à ses intérêts.
C’est pourquoi il vous est possible, à vous grands-parents, si vous vous retrouvez privés de tout contact avec vos petits-enfants, de faire valoir vos droits en justice pour remédier à cette situation.
Vous pouvez demander que vous soit reconnu un droit de visite (c’est-à-dire la possibilité de recevoir vos petits-enfants durant un après-midi, par exemple), voire d’hébergement (c’est un droit de visite un peu plus long puisqu’il comprend au moins une nuit), et/ou un droit de correspondance (par lettre ou par téléphone).
Toutefois, même si vous avez le droit avec vous, ne saisissez pas la justice trop vite. Afin de ne pas envenimer la situation et pour préserver au mieux la tranquillité de vos petits-enfants, mieux vaut avant tout trouver une solution amiable au conflit. Tentez de restaurer le dialogue avec vos enfants et de trouver un terrain d’entente, quitte à faire des concessions.
Vous pouvez également recourir aux services d’un médiateur familial, tiers impartial, indépendant et qualifié. Certes, il n’y a pas toujours de solution miracle, mais un accord trouvé à l’amiable est toujours préférable à un jugement, et surtout moins traumatisant pour toute la famille.
Si la médiation aboutit à un accord amiable entre les parties, celui-ci doit peut être homologué par le juge aux affaires familiales (JAF), de façon à lui conférer la même valeur juridique qu’un jugement.
À savoir : la médiation familiale est payante, mais il est possible de demander la prise en charge de tout ou partie de ces frais dans le cadre de l’aide juridictionnelle.
Si la situation est inextricable, il ne vous reste plus qu’à saisir le juge aux affaires familiales (JAF) du tribunal de grande instance dont dépend le domicile de vos petits-enfants. L’assistance d’un avocat est obligatoire.
Le juge a toute latitude pour fixer les modalités de vos "relations personnelles" avec vos petits-enfants. Il se prononce au cas par cas en ayant toujours en tête l’intérêt de l’enfant et non le vôtre, même si celui-ci est légitime. Chaque situation est unique.
En règle générale, il appartient aux parents d’apporter la preuve qu’il n’est pas dans l’intérêt de leurs enfants de continuer à voir leurs grands-parents.
Vous pourrez ainsi être conduits à devoir vous "disculper" d’une accusation tendant à légitimer les raisons d’une absence de relations avec vos petits-enfants (conduite irresponsable, alcoolisme, brutalité…). "
Merci d'indiquer que j'ai répondu à votre question
il y a 7 ans
Je suis dans le cas merci car ma fille refuse tout dialogue.
il y a 5 ans