Maître Christel BRANJONNEAU
Bonjour,
A la lecture des faits, vous avez la possibilité de faire annuler la cession du fonds de commerce et de demander un dédommagement à cette femme. Le résultat de cette action dépendra essentiellement des mentions contenues dans votre acte de cession ainsi que tous éléments de preuves (mail, sms, correspondance, attestation, etc....).
La nullité du contrat ne peut être prononcée que si le consentement du cessionnaire a été vicié, la charge de la preuve du vice pesant sur la partie qui s’estime victime du vice.
Une vente de fonds de commerce peut être prononcé lorsqu’il a été démontré, par exemple, qu’il y a eu erreur sur la consistance ou la nature de la clientèle du fonds cédé, ou sur le type de commerce qui y est exploité, ou sur le droit à une indemnité d’éviction, voire même sur l’existence du bail lui-même.
ou en cas de dol, comme c'est me semble-t-il le cas, la décision du bailleur de ne pas renouveler le bail à son terme ou de ne pas consentir de bail.
Il faut agir rapidement, engager dès à présent une action aux fins d'annulation de la vente. Commencez à préparer votre dossier et saisissez rapidement un avocat.
Je vous remercie d'indiquer si j'ai bien répondu à votre question.
Bien cordialement
D'accord mais il n'y a pas eu acte fait. Cest une lettre à main levé fait à l'amiable entre elle et moi.
il y a 5 ans
Maître Christel BRANJONNEAU |
L'acte de cession par écrit n’est pas une condition de validité de la vente.
Selon le même article L141-1 du Code de commerce certaines mentions doivent obligatoirement être incluses dans l’acte de vente, cette obligation permet alors de prémunir l’acheteur contre les fraudes. Il faut alors préciser que ces mentions sont d’ordre public.
La vente étant orale, elle n'a bien évidemment pas pu vous communiquer les informations obligatoires.
L’omission d’une de ces conditions de forme pourra conduire selon l’article L414-1 du Code de commerce à la nullité de la vente. Il s’agit d’une nullité relative, c'est-à-dire que seul l’acheteur pourra s’en prévaloir et cela dans un délai relativement court, puisqu’il lui faudra agir dans l’année suivant la signature de l’acte de cession du fonds de commerce.
La nullité n’est pas obligatoire .Cette omission peut conduire à la nullité. Les juges du fonds devront apprécier si l’absence de ces informations a pu vicier le consentement de l’acquéreur.
Bien cordialement
il y a 5 ans
Merci pour vos réponses et votre aide.
il y a 5 ans