Chère Madame,
Vous décrivez une situation où l'indication d'urgence méritait une investigation par imagerie avant de suturer, et dans laquelle au le de cela, le médecin urgentiste a préféré refermer la plaie et vous renvoyer chez vous.
Il s'agit, si les faits peuvent être prouvés de cette manière, d'une double faute:
- Faute professionnelle du médecin urgentiste, qui n'a pas respecté l'indication du service de secours aux blessés. et qui n'a pas chercher à confirmer la gravité de la lésion;
- Faute administrative du service d'urgence qui n'organise pas systématiquement une imagerie médicale sur une plaie susceptible d'avoir endommagé des organes internes.
Ces deux fautes ont aggravé le préjudice de votre fils qui a perdu 20 jours de consolidation.
Mais il est probable que l'indication chirurgicale ait été la même, si ce n'est que la cicatrisation s'étant réalisée, il n'est peut-être plus possible de réparer dans les mêmes conditions, et que la chirurgie réparatrice sera plus douloureuse et plus longue.
De manière très claire, vous êtes en droit (et je vous le recommande) de présenter une réclamation indemnitaire au service hospitalier qui a reçu votre fils le 20 juin et qui l'a si mal traité.
Cela, dans son intérêt, car les conséquences de cette erreur peuvent avoir des répercussions sa vie durant, et il faut en déterminer dès aujourd'hui la cause pour des raisons d'assurance et de responsabilité.
N'attendez donc pas que votre fils soit opéré pour lancer la procédure indemnitaire.
Vous avez le choix entre initier une procédure amiable avec l'hôpital qui a reçu votre fils en urgence, ou initier immédiatement une procédure contentieuse.
IL faut espérer que votre fils n'aura pas de séquelles de cette erreur médicale, mais il faut préparer l'avenir, et établir et conserver les preuves de son état médical.
Une expertise judiciaire me paraît indispensable pour déterminer d'une part s'il y a eu faute du service d'urgence et d'autre part quelle est l'étendue du préjudice corporel de votre fils, étant précisé qu'il y a déjà 2 mois de souffrances inutiles à intégrer, et une réopération, donc un risque et un préjudice esthétique.
Je vous recommande de prendre un avocat dès maintenant. En effet, la procédure indemnitaire administrative amiable est une procédure à pièges, et vous risquez de perdre vos droits sans le réaliser.
Tout ou partie des honoraires peuvent être pris en charge par votre protection juridique si vous en avez souscrit une (voir votre assurance multirisque habitation ou autres contrats spécifiques).
Je me tiens à votre disposition pour vous assister dans ces démarches. Vous pouvez me contacter en privé.
Cordialement
Ariel DAHAN, Avocat
#indemnisation #préjudice-corporel #responsabilité-médicale
il y a 5 ans
Cliquez ici pour commenter la réponse ci-dessus