Cher Maitre Ariel DAHAN,
Votre réponse est emplie de jugements sans répondre à mes questions.
Alors pour préciser le contexte, puisque vous vous préoccupez davantage de mon comportement que de me répondre, je vais vous donner quelques informations supplémentaires :
Oui, j'ai pris très au sérieux cette plainte, car j'ai moi-même été victime de harcèlement sexuel de la part de ce directeur d'association, justement.
Et la peur d'être violée par lui, était telle, que j'ai demandé à d'autres membres de l'association de ne pas me laisser seule avec lui, et que je lui ai même envoyé un texto lui indiquant clairement que je ne voulais pas avoir de relations sexuelles avec lui.
Je me suis dite qu'en envoyant cette preuve écrite de mon non consentement, cela pouvait me protéger si à un moment je me retrouvais piégée.
J'ai trouvé difficile de m'affirmer auprès de lui, car son assurance à avoir ses désirs satisfaits et la manipulation émotionnelle qu'il utilise auprès des bénévoles qui travaillent pour l'association n'est pas facile à déjouer, je trouve.
De plus l'association s'occupe d'un public particulièrement précaire et vulnérable avec des bénévoles souvent dans la même situation.
Son insistance à mon égard pour connaître mes pratiques et préférences sexuelles, ses invitations à ses partouses organisées, ses instances pour que je reste pour un verre ou que je l'invite chez moi pour redonner un peu de ce que je "recevais" de l'asso, pour ne pas être taxée de "profiteuse" qui ne contribue même pas à rendre l'atmosphère de l'asso plus "familiale et conviviale" en prenant le temps de socialiser après le boulot, ont été très pesantes.
Elles s'inscrivent de plus dans une contexte ou frère et quelques uns de ses amis vont accentuer ces pressions en taxant de "fuyante", "sur la défensive", une femme qui comme moi, ne souhaite pas être raccompagnée chez elle, rester dormir dans les locaux de l'asso après l'apéro et ne souhaite pas non plus avoir de conversations intimes, ni boire des alcools forts.
Mais si moi, j'ai pu réussir à déjouer les pressions et tentatives d'être seule avec moi de se directeur, car j'ai pu reconnaître où cela risquait de mener (et que j'avais bien conscience qu'en cas de litige, sa popularité rendrait mes accusations inaudibles), je le dois au fait d'avoir une certaine expérience (malheureusement) de ce genre de pressions et au fait de ne pas traverser une période difficile me rendant moins vigilante.
Je n'ai par contre aucun doute sur le fait que quelqu'un de plus jeune, et de plus précarisé que moi pourrait avoir de plus grandes difficultés à résister.
Cela fait un bout de temps que je cherchais comment alerter d'un climat propice aux agressions au sein de cette association pour voir ce qui pouvait être mis en place pour l'éviter justement.
La personne que j'ai prévenue s’apprêtait à apporter un cadre à l'asso pouvant prévenir nombre de dérives. Je l'ai informé pour qu'elle puisse savoir le genre de garantie qu'il était nécessaire de mettre en place pour éviter le harcèlement et les agressions.
La victime présumée n'a peut-être pas encore été jusqu'au bout de sa procédure et n'a peut-être pas encore porté plainte, mais cela ne change rien au fait que je suis moi-même témoin des dérives de ce directeur d'association et du climat propices à ce type harcèlement.
Donc maintenant que le jugement sur mon comportement a été fait, pourriez-vous répondre à mes questions ?
il y a 3 ans
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