Bonjour,
Avant toute chose, je tenais à dire que j'ai vraiment le sentiment d'avoir été doublement pénalisé.
J'habite dans une commune que l'on pourrait facilement qualifier de "sensible", et que mon épouse et moi souhaiterions quitter rapidement.
En effet, j'ai été agressé physiquement en juin 2023. Je suis allé aux urgences car je ne pouvais plus poser le pied à cause d'une blessure au genou, et le jour même, j'ai déposé plainte dans cette "belle ville" que je qualifierais encore une fois de "sensible".
J'ai dû faire une IRM et, quelques ondes plus loin (j'essaye de relativiser mon cas car je suis assez dépité), le verdict tombe : une rupture complète du ligament croisé avec une forte atteinte du ménisque...
J'ai donc dû me faire opérer en août 2023 et, comme bon citoyen, je suis allé voir l'UMJ quelques jours après, qui m'a attribué 4 mois d'ITT.
Depuis, une longue convalescence a commencé avec une rééducation intensive chez le kiné, mais toujours pas de nouvelles de ma plainte.
Il a fallu relancer plusieurs fois le commissariat et, un an après (en juin 2024), je n'en pouvais plus d'attendre. J'ai donc appelé le commissariat et j'ai dû insister pour accélérer la procédure.
Suite à cela, comme par magie, j'ai été convoqué pour une confrontation le jour même avec la personne mise en cause, qui a évidemment nié les faits mais a admis qu'il y avait eu une "longue confrontation verbale".
J'avais indiqué à l'officier ( qui je pense avait hâte de partir à la retraite) que j'avais des témoins, car pour information, l'agression a eu lieu au sein de l'épicerie juste en bas de chez moi.
La confrontation s'est terminée, et l'officier m'a expliqué que, puisque j'avais des témoins, elle allait voir si une brigade disponible au commissariat pouvait recueillir leurs témoignages (après un an d'attente). Elle m'a également dit que j'allais recevoir un avis à victime et blablabla.
Cependant, quelques semaines plus tard, le commissariat me rappelle (une nouvelle officier cette fois-ci) pour me demander des informations supplémentaires sur l'épicerie située à 100 mètres du commissariat, dont l'adresse avait été clairement indiquée dans ma plainte initiale.
À ma grande surprise, je reçois aujourd'hui un avis de classement. Lorsque j'ai essayé d'obtenir plus d'informations sur cette décision absurde et incompréhensible, la nouvelle officier en charge de mon affaire m'a expliqué qu'une brigade avait été dépêchée sur place pour faire une enquête de voisinage, mais que, par malchance, l'épicerie était fermée, donc on classe l'affaire !
Ce qui est génial, c'est que cette épicerie n'est fermée que le lundi en semaine. Malgré avoir signalé cela à l'officier, la brigade est quand même passée le lundi...
Est-ce normal de prendre à la légère une affaire aussi sérieuse, de la faire traîner pendant un an, pour ensuite la classer ?
Bien évidemment, je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin. Je vais donc engager un recours et payer pour une citation directe, mais en toute transparence, j'ai l'impression que la justice est en voie de privatisation, tout comme l'ensemble de l'assistance publique...
Est-ce que le fait que mon dossier ait été mal géré depuis le début pourrait jouer en ma faveur lorsque nous serons devant le tribunal (en plus des preuves matérielles dont je dispose, etc.) ?
Je serais preneur de retours d'expérience à ce sujet et de l'avis avisé d'avocat(s).
Merci par avance pour vos retours et vos témoignages.