Bonjour,
N'abordez surtout pas ces sujets avec autant de précision sur un forum. Consultez dans des conditions protectrices du secret professionnel.
Et renseignez vous sur l'existence ou non d'un accord d'entreprise sur la durée du travail qui viendrait éventuellement invalider tout ce que vous soulevez.
Concernant vos questions :
1/ Ces éléments sont-ils suffisants pour contester la validité du forfait jours ?
Réponse : En l'état, c'est délicat de conclure. En tout cas, pas tant que vous ne précisez rien sur l'existence ou non d'un éventuel accord d'entreprise sur la durée du travail qui dérogerait éventuellement à l'accord de branche.
Des problèmes avérés de type violation des repos quotidien ou entretien annuel jamais fait permettrait de conclure de manière plus certaine à la possibilité d'une contestation sérieuse sur ce point.
2/ Puis-je demander une requalification de mon contrat sur la base d’un temps plein classique et exiger une régularisation salariale sur les 3 dernières années (heures supplémentaires, majorations, rappels de salaire) ?
Réponse : En cas de convention de forfait jours nulle ou privée d'effet, oui. Mais cela suppose que vous soyez vous-même capable de sortir des "éléments suffisamment précis" à l'appui de votre demande, et donc d'étayer les horaires que vous avez fait selon vous sur chaque jour de travail depuis votre embauche.
3/ Une rupture du contrat (actuellement en cours via un licenciement économique) pourrait-elle remettre en cause mes droits à régularisation après coup ?
Réponse : Non.
4/ Un licenciement économique a été initié, avec un entretien préalable prévu prochainement. Mon employeur souhaite réduire mon préavis de 3 à 2 mois, sans compensation financière. Je comprends que je peux m’y opposer, et que toute réduction du préavis à son initiative doit être indemnisée intégralement.
Réponse : Il n'y a pas de question, donc je me dispense de commenter.
il y a 5 jours
Merci pour votre retour.
Je comprends votre prudence, mais je n’ai rien à cacher, justement parce que je pense être dans mon bon droit.
Je cherche ici des éléments concrets pour m’informer, me préparer, et ne plus subir face à un employeur qui pense pouvoir contourner la loi sans conséquence.
Je suis consciente que seul un avocat pourra m’accompagner de manière confidentielle et cadrée, mais échanger ici m’aide déjà à y voir plus clair, et à me renforcer.
Merci à tous ceux qui prennent le temps d’éclairer les personnes comme moi.
il y a 5 jours
Lisez mon commentaire modifié et cliquez sur le bouton vert, svp.
il y a 5 jours
Concernant l’accord d’entreprise : à ma connaissance, aucun accord interne sur la durée du travail n’existe dans cette petite structure, et aucun document ne m’a jamais été remis dans ce sens. La convention Syntec s’applique donc en l’état.
Sur le fond :
J’ai été classée en 1.1 puis 1.2, en forfait jours, avec une rémunération inférieure au minimum majoré requis.
Mon contrat mentionne 35h hebdo avec une clause sur lissage des heures jusqu’à 38h30 sans majoration.
J’ai bien eu 2 entretiens annuels par an (décembre et juin), mais ils n’étaient pas dédiés à l’analyse de la charge de travail (plutôt orientés sur mon évolution ou sur l’attribution de la prime Macron).
Je suis en capacité de produire des éléments plausibles sur mes temps de travail : mails envoyés en soirée, pics de charge, etc.
Je note que :
Une convention de forfait jours non conforme peut être requalifiée en temps plein, et que dans ce cas des rappels de salaire sont exigibles.
Le salarié n’a pas à reconstituer toutes ses heures au détail près, il suffit d’éléments concrets et cohérents pour que la charge de la preuve bascule sur l’employeur.
Je prends bonne note que la rupture du contrat (actuellement un licenciement éco) ne bloque en rien mes droits à régularisation après coup.
Merci pour votre vigilance et votre éclairage.
il y a 5 jours
Madame,
A la lumière de vos précisions, les commentaires doivent être faits.
1/ Comme vous le rappelez justement, le délai de prescription est de 3 ans en matière salariale. Le fait de vous abstenir de saisir le CPH avant la fin du mois d'avril 2025 est donc de nature à vous faire perdre 1 mois d'heures supplémentaires en raison de la prescription.
2/ Le fait que l'employeur vous a soumis à un forfait annuel en jours en violation de l'accord de branche, et alors qu'il n'y a aucun accord d'entreprise, risque d'être sanctionné non seulement par la nullité du forfait jours mais aussi par une indemnité forfaitaire pour travail dissimulé en cas de rupture du contrat de travail (égale à 6 mois de salaire).
3/ Je vous invite à plus de prudence avant de considérer que "le salarié n’a pas à reconstituer toutes ses heures au détail près".
N'oublions pas que le juge apprécie souverainement l'étendue des créances salariales et que vous êtes dans une petite entreprise en difficulté. Dans ces conditions, vous risquez d'être déboutée si vous vous bornez à produire des éléments jugés trop légers.
Plus vous êtes précise, plus votre dossier est fort.
A mon sens, un décompte précis de vos horaires me semble nécessaire. Il n'est, en revanche, pas indispensable d'avoir un tel décompte le jour de la saisine du CPH, dès lors que vous pourriez le produire en justice ultérieurement.
Merci d'indiquer que la question a été résolue en cliquant sur le bouton vert.
il y a 5 jours
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