Bonjour,
Merci pour votre message. Vous posez une question importante, et vous avez raison de vouloir clarifier votre situation. En contrat d’intérim, certaines subtilités peuvent prêter à confusion, notamment en ce qui concerne la mention de la rémunération de référence.
Lorsque votre contrat de mission intérimaire indique une rémunération mensuelle de référence basée sur 151,67 heures, cela ne signifie pas nécessairement que vous êtes garanti d’être payé chaque mois sur cette base. En réalité, le contrat d’intérim est un contrat à durée déterminée, dont la rémunération dépend des heures effectivement travaillées, et celles-ci sont établies sur la base des relevés transmis par l’entreprise utilisatrice (celle où vous effectuez la mission).
La mention de 151,67 heures dans le contrat sert avant tout à calculer votre taux horaire. Par exemple, si le salaire mensuel de référence est de 1770 €, alors votre taux horaire est autour de 11,67 € brut (1770 ÷ 151,67). Cela ne veut pas dire que vous serez payé 1770 € tous les mois, mais que chaque heure réellement travaillée sera rémunérée sur cette base.
L’explication de l’agence d’intérim (Adecco, dans votre cas) est conforme à la pratique : si vous avez effectué 100 heures dans un mois, vous êtes payé pour ces 100 heures, et non 151,67. Sauf si vous avez un contrat de mission avec une clause de garantie minimale d’heures, ce qui est très rare.
Concernant la marche à suivre, si vous êtes convaincu que le contrat ou les échanges avec l’agence laissent entendre une garantie mensuelle de rémunération, vous pouvez envisager une saisine du Conseil de prud’hommes, mais cela suppose de prouver que cette garantie était contractuelle ou clairement promise. Dans la majorité des cas, les prud’hommes considèrent que la rémunération est liée au temps de travail réel dans les contrats d’intérim.
Vous n’êtes pas obligé d’avoir un avocat pour saisir le conseil de prud’hommes. Vous pouvez vous y présenter seul, ou vous faire accompagner par un représentant syndical. Cela dit, si vous avez besoin d’aide pour monter un dossier clair, un conseiller juridique ou une permanence syndicale peut vous orienter efficacement.
Avant d’aller en justice, vous pouvez aussi demander un rendez-vous de médiation avec l’agence, ou adresser une lettre recommandée rappelant vos interrogations et leur demandant une réponse formelle. Cela peut aider à faire évoluer la discussion sans passer par un contentieux.
En résumé, sauf clause particulière dans votre contrat, il est probable que l’agence soit dans son droit, mais vous avez le droit de demander un éclaircissement détaillé, voire de faire vérifier votre contrat par un professionnel pour être certain de ne pas passer à côté d’un droit.
Merci de confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le bouton vert, s’il vous plaît. Bien cordialement.
il y a 2 jours
Cliquez ici pour commenter la réponse ci-dessus