105 partages |
La rupture conventionnelle est un mode de rupture autonome, exclusif de la démission et du licenciement, qui repose sur une volonté commune du salarié et de l'employeur de mettre un terme à la relation de travail qui les lie.
Elle présente pour le salarié plusieurs avantages dans la mesure où il est assuré de percevoir des indemnités minimales et de bénéficier des allocations d'assurance-chômage, ce qui n'est pas le cas s'il démissionne.
La rupture conventionnelle ouvre droit au salarié à une indemnité spécifique de rupture.Le montant de cette indemnité ne peut pas être inférieur au montant :
A noter cependant que les parties peuvent toujours négocier un montant supérieur.
L'indemnité légale de licenciement est égale, pour les ruptures conventionnelles signées à compter du 27 septembre 2017, à :
En sus de cette indemnité, le salarié a droit à :
Par ailleurs, si une clause de non concurrence est prévue au contrat, l'employeur est tenu au versement de la contrepartie financière.
Au moment de son départ de l'entreprise, le salarié se voit remettre par l'employeur les documents habituels de fin de contrat de travail :
Ces documents ne doivent être remis au salarié qu'après l'homologation de la rupture conventionnelle par la DIRECCTE.
Dans le cas contraire, la jurisprudence analyse la rupture en un licenciement sans cause réelle et sérieuse (Cass. soc., 6 juillet 2016, n°14-20.323).
Le salarié bénéficie du versement des allocations chômage dans les conditions de droit commun, savoir : être apte au travail, rechercher activement un emploi et satisfaire aux conditions d'âge et d'activité antérieures requises (articles L. 5421-1 et L. 5422-1 du Code du travail).
A noter que là encore, la rupture conventionnelle doit impérativement être homologuée pour que le salarié puisse percevoir les allocations chômage.
Le salarié qui conclut une rupture conventionnelle remplit les conditions de chômage involontaire.
Sur l'attestation d'employeur destinée à Pôle emploi, l'indication selon laquelle le contrat a pris fin à la suite d'une rupture conventionnelle suffit dès lors à qualifier le chômage d'involontaire.
Une question en Nos avocats vous répondent gratuitement | 83%de réponse |
* Durant les 60 dernièrs jours
Offre et délai minimum transmis par un avocat sur Alexia.fr au cours des 30 derniers jours dans au moins une région.