La démission ouvre droit pour le salarié au versement des sommes qui lui sont dues en application de son contrat de travail.
Le salarié doit également se voir remettre ses documents de fin de contrat.
Sauf exceptions, sa démission le prive de tout droit à indemnisation chômage.
Trouvez votre avocat droit du travail
Premier rendez-vous gratuit
Indemnités dues au salarié
Outre le dernier salaire, le salarié démissionnaire a droit aux indemnités suivantes :
Indemnité compensatrice de congés payés. Le salarié qui démissionne avant d'avoir pu bénéficier de la totalité des congés payés qu'il a acquis à droit à une indemnité compensatrice de congés payés. Elle se calcule selon les mêmes règles que l'indemnité de congés payés en cours d'exécution du contrat de travail, savoir 1/10e des salaires perçus au cours de l'année de référence, sans pouvoir être inférieure au salaire qu'il percevrait pour la période correspondant aux congés payés.
Paiement des jours RTT. Cette indemnisation n'est pas systématique. L'accord collectif d'aménagement et de réduction du temps de travail doit prévoir une telle indemnisation en cas de rupture du contrat de travail. Si l'accord collectif ne prévoit rien, le salarié ne peut demander le paiement des jours de RTT non pris que s'il démontre que cette situation est imputable à l'employeur.
Primes de fin d'année. Le bénéfice de la prime de fin d'année est subordonné à la présence effective du salarié à la date de son versement. Le salarié démissionnaire en cours d'année n'a donc pas droit au paiement de la prime prorata temporis, à moins que la convention collective, un usage d'entreprise ou le contrat de travail ne le prévoie. Il appartient au salarié qui y prétend d'apporter la preuve de l'existence d'une telle disposition.
Le salarié qui démissionne n'a en principe pas droit à l'indemnité de licenciement.
L'employeur est par ailleurs tenu de délivrer au salarié démissionnaire les mêmes documents que pour un licenciement, savoir :
Un certificat de travail ;
Une attestation employeur ;
Et un reçu pour solde de tout compte.
Le reçu pour solde de tout compte peut être dénoncé dans les six mois qui suivent sa signature, délai au-delà duquel il devient libératoire pour l'employeur pour les sommes qui y sont mentionnées.
Les allocations chômage
En principe, seule est indemnisable la privation involontaire d'emploi.
Cette règle repose sur le principe général selon lequel un régime de protection ne peut accorder une indemnisation en cas de réalisation d'un risque que si la victime n'est pas elle-même à l'origine de la survenance de ce dernier.
Toutefois, certains cas de démission ouvrent droit aux allocations chômage, comme notamment :
La démission pour suivre son conjoint qui déménage pour motif professionnel. A noter qu'un départ à la retraite ou une formation ne sont pas considérés comme des motifs professionnels ;
La démission en raison du mariage du salarié ou de la conclusion d'un Pacs entraînant un changement de lieu de résidence, dès lors que moins de deux mois s'écoulent entre la date de démission ou de fin du contrat de travail et la date du mariage ou de la conclusion du Pacs ;
La démission, dans les 65 premiers jours travaillés, d'un emploi repris postérieurement à un licenciement, une rupture conventionnelle ou une fin de CDD n'ayant pas donné lieu à une inscription comme demandeur d'emploi ;
La démission intervenue pour cause de non-paiement des salaires pour des périodes de travail effectuées à condition que l'intéressé justifie d'une ordonnance de référé lui allouant une provision de sommes correspondant à des arriérés de salaires.
la démission intervenue à la suite d'un acte délictueux dont salarié déclare avoir été victime à l'occasion de l'exécution de son contrat de travail. Le salarié doit joindre à sa demande un récépissé du dépôt de plainte ;
La démission du salarié qui justifie de trois années d'affiliation continue au régime d'assurance chômage lors de sa démission, celle-ci étant motivée par une embauche par un autre employeur qui met fin à la période d'essai avant l'expiration d'un délai de 65 jours travaillés ;
A compter du 1er novembre 2019, la démission du salarié qui poursuit un projet de reconversion professionnelle nécessitant le suivi d'une formation ou un projet de création ou de reprise d'une entreprise, sous réserve de remplir certaines conditions : durée continue d'activité d'au moins cinq ans, validation du projet par la commission paritaire interprofessionnelle régionale ;
Est également réputée comme légitime la rupture à l'initiative du salarié d'un contrat emploi-solidarité ou d'un contrat local d'orientation ou d'un contrat d'orientation pour exercer un nouvel emploi ou pour suivre une action de formation.
Fiche pratique rédigée par Maître Anne-Charlotte SOULIER
Qui dit licenciement dit indemnisation par pôle emploi. mais qui dit démission dit adieu aux droits au chômage indemnisé. ces grands principes sont bien connus par les...
Tout le monde, actuellement en cdi dans un établissement dont la convention collective est « convention nationale des casinos » je travaille en alsace et je souhaite...
Je suis cadre et j'ai posé ma démission en invoquant le droit local (article l. 1234-16 du code du travail), applicable à l'entreprise, la durée du préavis...
Je vous explique ma situation : j’ai démissionné de mon boulot de barman le 25/02, et mon préavis allait jusqu’au 25/03. j’ai démissionné de mon ancien travail parce...
Vous envisagez prochainement de démissionner de votre entreprise ? votre décision attendra le temps de prendre connaissance de cet article. car un point doit attirer votre...
La démission désigne la rupture du contrat de travail à durée indéterminée à l'initiative du salarié. pour être valable, la démission doit répondre à un certain nombre de...
Trop souvent, salariés comme employeurs, ont tendance à considérer qu'un salarié qui ne se présente plus à son poste depuis quelques jours est démissionnaire. de même...
Nous utilisons des cookies pour optimiser les fonctionnalités du site et vous offrir la meilleure expérience possible.
Réglage personnalisé
Accepter
Nécessaire
Les cookies nécessaires contribuent à rendre un site web utilisable en activant des fonctions de base comme la navigation de page et l'accès aux zones sécurisées du site web. Le site web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies.
Marketing
Les cookies marketing sont utilisés pour effectuer le suivi des visiteurs au travers des sites web. Le but est d'afficher des publicités qui sont pertinentes et intéressantes pour l'utilisateur individuel et donc plus précieuses pour les éditeurs et annonceurs tiers.
Avec Google Analytics, nous mesurons comment vous utilisez nos sites, comment vous avez trouvé notre site et si vous rencontrez des erreurs. Nous utilisons ces données pour améliorer notre site.
Ces cookies gardent la trace des pages que vous consultez. Cela nous permet de vous montrer des annonces pertinentes sur Google et ses partenaires et de mesurer l'efficacité de nos campagnes.
Ces cookies gardent la trace des pages que vous consultez. Cela nous permet de vous montrer des annonces pertinentes sur Bing et ses partenaires et de mesurer l'efficacité de nos campagnes.
Ces cookies permettent d’afficher des annonces publicitaires personnalisées (ciblage et reciblage publicitaire), mesurer l’efficacité de nos campagnes Facebook et analyser le fonctionnement du site.