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En accompagnant les
dirigeants dans leurs problématiques de procédures collectives, on peut rencontrer
une situation particulière lorsqu'un contrôle fiscal a démarré avant l'ouverture
d'une procédure collective.
Il arrive que la société
se soit vue notifier une proposition de rectification, avec des pénalités et
des intérêts de retard. Il faut savoir qu'en cas d'ouverture de procédure
collective, les pénalités et les intérêts de retard peuvent faire l'objet d'une
remise si le débiteur est de bonne foi.
Cela peut donc avoir un
intérêt pour faire diminuer le passif ; si vous ne parvenez pas à obtenir
une remise des majorations dans le cas de votre contrôle fiscal, vous pourriez alors
par exemple envisager un redressement judiciaire. Une telle procédure va
permettre une remise de ces pénalités avant de pouvoir soit présenter un plan
de continuation pour payer votre dette fiscale, soit déposer une requête en
clôture de la procédure, suite au paiement de l'intégralité du passif ;
mais en tout cas, vous aurez pu bénéficier de la remise des pénalités.
Cela fonctionne pour les
administrations fiscales et sociales, sauf en cas de fraude ou de mauvaise foi
du débiteur, comme par exemple si vous avez été condamné pour travail dissimulé ; dans ce cas, malheureusement, les
pénalités ne pourront pas faire l'objet de remises. Par contre, dans le cas d'un
contrôle fiscal, où vous avez des pénalités, mais que vous êtes considéré comme
de bonne foi en tant que redevable, vous pouvez donc obtenir une remise.
Par conséquent, cela peut
être intéressant d'utiliser la procédure collective comme un outil pour gérer
votre contrôle fiscal, et en tout cas pour les redressements fiscaux qui en
découleraient.
Maître Ketty Leroux,
avocate au sein du Cabinet Naïm & Leroux Avocats
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