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La conclusion d'un contrat de location de matériel est fréquente, en ce qu'elle présente divers avantages, tels que répondre à un besoin ponctuel ou urgent, éviter des immobilisations importantes, alléger l'assiette de la CET (contribution économique territoriale) et éviter l'obsolescence de son matériel.
Le contrat de location est une convention par laquelle le bailleur met à la disposition du locataire un bien lui appartenant, et qui précise les modalités de cette mise à disposition. Il est réglementé par les articles 1708 et suivant du Code civil.
Si les clauses sont librement négociées entre les parties, tout contrat rédigé utilement doit stipuler la nature du bien loué, le prix du loyer et ses modalités de paiement (mensuel, trimestriel, par avance, etc.), les performances du matériel, les accessoires fournis, la durée du bail, ses conditions de renouvellement, les restrictions d'utilisation, et les assurances souscrites par le bailleur et à souscrire par le locataire.
Attention, le crédit-bail, la location immobilière, celles de terres, d'ouvrage ou d'industrie, sont soumis à des règles spécifiques supplémentaires ou alternatives.
Il en sera de même en cas de recours à une prestation de services (le matériel et son opérateur sont alors mis à disposition).
Cette obligation ne disparait pas si le locataire est un professionnel.
Le contrat prévoit habituellement un constat contradictoire, effectué le jour de la livraison. A défaut, le matériel sera réputé avoir été remis sans défaut apparent.
Cette obligation est dite continue, en ce qu'elle perdure pendant toute la durée du contrat (il est ainsi interdit au bailleur de modifier la consistance du matériel donné à bail). Cette obligation est de résultat.
Cette obligation est doublée d'une obligation de maintenance lorsque le matériel comporte des logiciels.
Par exemple, un bien donné à bail loué pour un usage privé ne peut être employé à un usage privé, et vice versa.
Il est à ce titre responsable des dommages résultant d'une utilisation abusive, sauf à ce qu'il démontre l'absence de toute faute.
Le locataire est présumé responsable des dégradations de la chose (sauf force majeure et vétusté).
Des dispositions contraires peuvent être prévues, mais elles doivent pour être applicables être sans ambiguïté aucune.
Il est essentiel de vérifier si votre contrat stipule une clause pénale (qui sanctionne le retard de restitution).
Cette clause est différente en cas de crédit-bail.
En cas de violation de l'une des obligations du bailleur ou du locataire, la résiliation du contrat peut être demandée.
En cas d'utilisation non-conforme du matériel, seule la responsabilité du locataire pourra être engagée.
En cas d'utilisation conforme, il faudra différencier selon que le dommage résulte de la simple utilisation du matériel (responsabilité du locataire) ou de son vice (responsabilité du bailleur).
Il est fréquent qu'une utilisation non-conforme révèle un vice, et que les responsabilités soient alors partagées.
Enfin ces règles légales peuvent (et notamment entre professionnels) être aménagées contractuellement, comme par le jeu d'une clause d'exclusion de garantie (dont il faudra néanmoins vérifier l'applicabilité).
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