La période d'observation
La période d'observation commence à partir du jugement d'ouverture de la procédure de redressement judiciaire. Elle permet à l'administrateur judiciaire (si le Tribunal en a désigné un) de réaliser un diagnostic approfondi de la situation de l'entreprise.
La période d'observation dure initialement six mois et peut-être renouvelée une fois pour une durée de six mois également, voire prolongée exceptionnellement par décision du tribunal pour une durée de 6 mois également.
Le redressement judiciaire peut donc durer 18 mois au maximum.
Au cours de la période d'observation, l'administrateur judiciaire doit dresser un bilan économique et social de l'entreprise, en étroite collaboration avec le juge-commissaire, le débiteur et le mandataire judiciaire.
Ce bilan permet d'identifier les causes, l'ampleur et la nature des difficultés rencontrées par l'entreprise.
Sur la base de ce bilan, l'administrateur judiciaire va proposer soit un plan de redressement, soit la cession de l'entreprise, soit la liquidation de l'entreprise.
L'administrateur judiciaire et le juge-commissaire
L'administrateur judiciaire est choisi librement par le Tribunal parmi les administrateurs inscrits sur la liste nationale des administrateurs judiciaires. Le débiteur peut proposer un nom.
L'administrateur judiciaire est l'intermédiaire entre le juge-commissaire et le chef d'entreprise, dont il assure l'assistance ou la représentation (selon la mission fixée par le Tribunal).
Le juge-commissaire veille au bon déroulement de la procédure. C'est en quelque sorte le chef d'orchestre de la procédure.
Le plan de redressement
En général, la procédure de redressement judiciaire se termine par un plan de redressement.
Le plan vise à assurer la continuité de l'entreprise aux conditions prévues par le plan. Le projet de plan de redressement doit notamment définir les modalités de remboursement des dettes.
Le projet doit également exposer et justifier le niveau, les perspectives d'emploi et les conditions sociales prévues pour la poursuite de l'activité.
Si des licenciements économiques sont envisagés, le projet doit préciser les mesures déjà prises et les actions à entreprendre pour faciliter le reclassement et l'indemnisation des salariés concernés.
Le plan de redressement désigne un commissaire à l'exécution du plan. C'est généralement l'administrateur judiciaire désigné. Il sera chargé de veiller à la bonne exécution du plan arrêté.
La cession de l'entreprise
Le tribunal peut également ordonner la cession totale ou partielle de l'entreprise à un repreneur.
La cession totale ou partielle de l'entreprise entraîne le transfert des contrats nécessaires au maintien de l'activité, tels que les contrats de crédit-bail, de location ou d'approvisionnement.
Au nom de la mise en concurrence des repreneurs, toute cession d'entreprise et toute réalisation d'actif doivent être précédées d'une publicité. Il s'agit d'une publicité faite par le mandataire de justice au moyen d'un site internet et par voie de presse.
Conclusion
Le redressement judiciaire est une procédure collective qui concerne les entreprises qui sont en état de cessation des paiements.
Le redressement judiciaire implique plusieurs acteurs, dont l'administrateur judiciaire, le juge-commissaire, le débiteur, le mandataire judiciaire et les représentants des salariés.
La procédure se déroule en plusieurs étapes et nécessite une collaboration étroite entre les différents acteurs pour garantir le succès du redressement judiciaire.