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Comme le placement sous surveillance électronique ou le placement à l'extérieur, la semi-liberté constitue un aménagement de peine pour le condamné à une peine d'emprisonnement ferme et incarcéré de ce chef.
La semi-liberté permet à la personne condamnée de quitter la prison durant la journée. Elle lui ouvre le droit, de nouveau, et hors les murs de l'établissement pénitentiaire :
- d'exercer une activité professionnelle, un emploi temporaire ou de rechercher un emploi ;
- de suivre un enseignement, une formation professionnelle ou un stage ;
- de participer à la vie familiale ;
- de suivre un traitement médical ;
- et de manière globale, de s'investir dans un projet de réinsertion afin de prévenir le risque de récidive.
Le juge de l'application des peines (JAP) est compétent pour mettre en place cette semi-liberté, et détermine les horaires et périodes de cet aménagement.
Peuvent bénéficier de la semi-liberté :
- les personnes condamnées à des peines d'emprisonnement ferme égale ou inférieure à de deux ans, n'étant pas encore incarcérées. Le condamné est entendu par le juge de l'application des peines qui peut décider de lui accorder le bénéfice du régime de semi-liberté.
- les personnes déjà incarcérées dont la peine restante à effectuer est égale ou inférieure à 2 ans. Lorsque la personne condamnée et incarcérée, a effectué une partie de sa peine et qu'il ne lui reste plus que deux ans d'emprisonnement, elle peut demander le régime de semi-liberté. Mais pour être éligible à ce régime, la personne doit initialement avoir été condamnée à une peine de prison égale ou inférieure à 5 ans.
- les personnes déjà incarcérées et qui peuvent bénéficier de la liberté conditionnelle à titre probatoire. Il s'agit de personnes en fin de peine, pour qui la semi-liberté constitue une période d'essai avec la libération.
Ces conditions accompagnent obligatoirement l'aménagement de peine en général, et la semi-liberté en particulier:
- se présenter aux convocations du JAP ou du conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) ;
- recevoir la visite du Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation (SPIP) et lui transmettre les documents permettant de justifier de son contrôle du placement en semi-liberté ;
- aviser le SPIP lors du changement de son emploi du temps, de ses déplacements ou encore de sa résidence ;
- solliciter l'accord du JAP pour un de ces changements, lorsque celui-ci est un obstacle à l'exécution de ses obligations ;
- aviser le JAP en cas de déplacements à l'étranger.
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