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Le SARVI, à savoir Service d'Aide au Recouvrement des Victimes d'Infractions a été créé en 2008 en France pour aider les victimes d'infractions à obtenir une indemnisation financière, notamment en cas de préjudice corporel ou moral, lorsque l'auteur de l'infraction est insolvable ou non identifiable. Pour qu'une action soit recevable devant le SARVI, plusieurs critères doivent être remplis, en accord avec les dispositions légales et réglementaires.
1. Victime de l'infraction
La première condition de recevabilité est que la personne qui présente une demande au SARVI doit être une victime directe de l'infraction. Cela signifie que seules les personnes ayant subi un préjudice personnel direct à la suite de l'infraction sont éligibles.
2. Infraction pénale
Le SARVI ne traite que les infractions de nature pénale. Les infractions civiles ou administratives ne relèvent pas de sa compétence. Les victimes doivent prouver que l'infraction pour laquelle elles demandent une indemnisation est bien de nature pénale (à savoir une contravention, un délit ou un crime).
3. Préjudice non indemnisé par ailleurs
Une autre condition importante est que le préjudice subi par la victime n'a pas déjà été indemnisé par d'autres moyens, tels que l'assurance ou d'autres dispositifs d'indemnisation. Le SARVI intervient en dernier recours, lorsque toutes les autres voies d'indemnisation ont échoué.
4. Absence de ressources chez l'auteur de l'infraction
Le SARVI n'intervient que lorsque l'auteur de l'infraction est insolvable ou lorsque son identité est inconnue. La victime doit prouver que l'auteur de l'infraction ne peut pas ou ne souhaite pas indemniser la victime.
5. Dépôt de plainte ou déclaration aux autorités compétentes
La victime doit avoir préalablement déposé plainte auprès des autorités compétentes (gendarmerie, police, procureur) pour que son dossier soit recevable devant le SARVI. Cette plainte constitue une preuve de l'infraction et de la démarche entreprise par la victime pour obtenir justice.
6. Respect des délais
Il est important de respecter les délais légaux pour présenter une demande d'indemnisation au SARVI. Ces délais varient en fonction de la nature de l'infraction et peuvent être relativement courts dans certains cas. Il est donc essentiel de déposer la demande dans les délais impartis.
7. Dossier complet et justification du préjudice
La demande adressée au SARVI doit être accompagnée d'un dossier complet comprenant toutes les pièces justificatives du préjudice subi. Cela peut inclure des certificats médicaux, des factures, des témoignages, etc. La victime doit prouver l'existence et l'étendue de son préjudice.
8. Respect des procédures
Les demandes d'indemnisation doivent être soumises conformément aux procédures établies par le SARVI. Tout manquement aux règles de procédure peut entraîner le rejet de la demande.
"Toute personne physique qui, s'étant constituée partie civile, a bénéficié d'une décision définitive lui accordant des dommages et intérêts en réparation du préjudice qu'elle a subi du fait d'une infraction pénale, mais qui ne peut pas obtenir une indemnisation en application des articles 706-3 ou 706-14, peut solliciter une aide au recouvrement de ces dommages et intérêts ainsi que des sommes allouées en application des articles 375 ou 475-1.
Cette aide peut être sollicitée y compris si l'auteur de l'infraction fait l'objet d'une obligation d'indemnisation de la victime dans le cadre d'une peine de sanction-réparation, d'un sursis probatoire ou d'une décision d'aménagement de peine ou de libération conditionnelle".
"En l'absence de paiement volontaire des dommages et intérêts ainsi que des sommes allouées en application des articles 375 ou 475-1 par la personne condamnée dans un délai de deux mois suivant le jour où la décision concernant les dommages et intérêts est devenue définitive, la partie civile peut saisir le fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions d'une demande d'aide au recouvrement.
A peine de forclusion, la demande d'aide au recouvrement doit être présentée dans le délai d'un an à compter du jour où la décision est devenue définitive. Toutefois, le fonds de garantie peut relever la victime de la forclusion pour tout motif légitime. En cas de refus opposé par le fonds, la victime peut être relevée de la forclusion par le président du tribunal judiciaire statuant par ordonnance sur requête. A peine d'irrecevabilité, la requête est présentée dans le mois suivant la décision de refus.
La victime est tenue de communiquer au fonds tout renseignement de nature à faciliter le recouvrement de créance.
Agissant seule ou conjointement avec le débiteur, la victime peut renoncer à l'assistance au recouvrement. Toutefois, les frais de gestion et les frais de recouvrement exposés par le fonds demeurent exigibles".
Les conditions de recevabilité de l'action portée devant le SARVI en France sont strictement encadrées par la loi et les règlements en vigueur. Les victimes doivent démontrer qu'elles remplissent ces conditions pour obtenir une indemnisation financière lorsque l'auteur de l'infraction est insolvable ou non identifiable. Il est fortement recommandé de consulter un avocat ou un conseiller juridique pour guider la victime tout au long du processus de demande d'indemnisation auprès du SARVI.
Ce qu'il est important de considérer sont ces éléments :
Enfin, à noter :
Certaines infractions sont soumises à des délais de prescription, c'est-à-dire que la victime a un certain laps de temps pour engager des poursuites judiciaires. Le SARVI peut accepter des demandes même si la prescription est échue, mais cela dépend des circonstances de l'affaire.
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