Obligation d'information et cadre juridique
Un parent qui projette de déménager doit impérativement informer l'autre parent, notamment si ce changement de résidence a un impact sur la manière dont l'autorité parentale est exercée.
Cette exigence découle de l'article 373-2 du Code civil.
Par exemple, un déménagement pouvant rendre une garde alternée impraticable, en raison d'un éloignement significatif, peut amener à revoir les modalités de garde. En cas de désaccord entre les parents, le juge aux affaires familiales intervient pour trancher en tenant compte avant tout de l'intérêt de l'enfant.
Le juge évalue également les frais liés aux déplacements et peut ajuster le montant de la pension alimentaire si nécessaire. Toutes les décisions prises visent à préserver l'équilibre et les repères de l'enfant, des éléments indispensables à son développement.
Conséquences et sanctions en cas de manquement
Le parent chez qui réside habituellement l'enfant est tenu de déclarer tout changement d'adresse dans un délai d'un mois après le déménagement.
En cas de non-respect, des sanctions pénales sont prévues. L'article 227-6 du Code pénal prévoit une peine pouvant aller jusqu'à six mois de prison et une amende de 7 500 euros.
De plus, si un parent déplace unilatéralement la résidence de l'enfant dans un autre pays, cela peut être qualifié d'enlèvement parental, une infraction lourdement sanctionnée. L'article 227-5 du Code pénal réprime également la non-représentation d'enfant, avec des peines aggravées lorsque l'enfant est retenu hors du territoire français ou dissimulé au-delà de cinq jours. Ces dispositions ont pour objectif de préserver les droits de chaque parent et de protéger l'intérêt supérieur de l'enfant.