Conseil Pratique
Comme toute rupture du contrat de travail, l'employeur délivre au salarié son certificat de travail, l'attestation d'assurance chômage, un reçu pour solde de tout compte.
L'employeur doit mentionner dans l'attetstation POLE EMPLOI le motif exact de la rupture du contrat de travail tel qu'il ressort de la prise d'acte du salarié, faute de quoi il s'expose à être condamné à verser des dommages et intérêts.
Si l'employeur refuse de délivrer un certificat de travail et une attestation d'assurance chômage au salarié, il peut y être condamné par le juge des référés (Cass. soc. 4 juin 2008 n°06-45757).
Les effets de la prise d'acte en justice
Lorsque l'affaire a été portée devant le Conseil de prud'hommes, les juges examinent les motifs invoqués par le salarié et vérifient si ceux-ci justifient la rupture du contrat afin de déterminer les effets de la prise d'acte.
Si les juges estiment que les griefs invoqués par le salarié ne justifient pas la rupture du contrat, les effets de la prise d'acte seront ceux d'une démission.
Le salarié n'aura droit ni à l'indemnité de licenciement, ni à une indemnité compensatrice de préavis, ni à des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Mais lorsque les juges estiment que les griefs reprochés à l'employeur justifient la rupture du contrat, la prise d'acte produit les effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse.
Dans ce cas, le salarié a droit à l'indemnité de licenciement, à une indemnité compensatrice de préavis et à des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse
A noter
Le salarié peut également saisir un avocat et négocier par son intermédiaire une transation sur les effets que doivent produire sa prise d'acte.