Licenciement individuel pour motif économique
1. Consultation des représentants du personnel
L’employeur n’est pas tenu de consulter les représentants du personnel sur le projet de licenciement. Mais il doit les informer sur la restructuration elle-même si celle-ci a un impact sur la structure de l’effectif (même si, au final, un seul licenciement est prononcé).
2. Convocation du salarié à un entretien préalable
Ici, les règles relatives à la lettre de convocation du salarié à son entretien préalable sont les mêmes qu’en matière de licenciement pour motif personnel.
L’employeur expose, au cours de l’entretien, les raisons économiques du licenciement. Si l’entreprise emploie moins de 1000 salariés, l’employeur a l’obligation de proposer à tout salarié lors de l'entretien préalable à son licenciement pour motif économique, le bénéfice d’un « contrat de sécurisation professionnelle» (le CSP). Il remet pour cela un document d'information accompagné d'un bulletin d'acceptation.
Ce contrat a pour objet l'organisation et le déroulement d'un parcours de retour à l'emploi du salarié comprenant des mesures d'accompagnement renforcées et personnalisées ainsi que des périodes de formation et de travail.
Dans les entreprises de plus de 1000 salariés, le salarié licencié peut bénéficier d'un congé de reclassement.
3. Notification du licenciement
La lettre de licenciement ne peut être adressée au salarié moins de 7 jours ouvrables à compter de la date pour laquelle le salarié a été convoqué à son entretien préalable (article L. 1233-15 du Code du travail). Ce délai est de 15 jours ouvrables pour les cadres.
La lettre de licenciement doit être précisément motivée. Le non respect de cette énonciation est de nature à priver le licenciement de toute cause réelle et sérieuse.
L’employeur doit énoncer dans la lettre la cause économique du licenciement (difficultés économiques, mutations technologiques, nécessité de sauvegarder la compétitivité, cessation d’activité) et ses conséquences sur l’emploi (suppression ou transformation de l’emploi, modification refusée par le salarié de son contrat de travail).
La lettre doit aussi rappeler les raisons qui ont rendu impossible le reclassement du salarié.
La lettre doit préciser la possibilité pour le salarié de bénéficier du contrat de sécurisation professionnelle ou du congé de reclassement.
Enfin, elle doit indiquer la possibilité de bénéficier d'une priorité de réembauche (avec les conditions de mise en oeuvre), ainsi que le délai de prescription pour contester le licenciement (12 mois à compter de la notification).
4. Information de l’administration du travail.
L’employeur doit informer la Direccte du licenciement prononcé dans un délai de 8 jours à compter de sa notification.