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La rupture conventionnelle peut être refusée par l'employeur. En cas de refus, plusieurs solutions s'offrent à l'employé.
Une rupture conventionnelle est une négociation. Comme toute négociation, en cas de refus, le salarié a tout intérêt à écrire un lettre recommandée avec accusé de réception dans laquelle il expose sa demande et ses griefs (s'ils existent) tels que des horaires ou des tâches occupées par le salarié non mentionnés dans le contrat de travail, des heures supplémentaires non rémunérées etc. Les griefs pourraient faire entendre raison à l'employeur. Pas de ton menaçant surtout, une simple exposition des faits suffit.
La négociation est un art difficile, donc pour ceux qui auraient besoin de soutien, contacter un avocat peut s'avérer judicieux. Celui-ci étayera un dossier avec son client (lettres de collègues, mails prouvant par exemple une fonction occupée non mentionnée dans le contrat de travail etc.). Il tentera d'abord d'obtenir une conciliation à l'amiable, et négociera au nom du salarié avec l'employeur. En cas d'échec, l'avocat déposera l'affaire au prud'hommes.
L'employé peut aussi opter pour la prise d'acte de la rupture aux torts de l'employeur. Cette solution suppose une ou des faute(s) grave(s) de l'employeur dans l'exécution du contrat de travail ou des manquements. Cette procédure débouchera sur un procès aux prud'hommes.
Si le juge estime que l'employeur n'est pas en tort, il requalifiera le départ en démission et le salarié n'obtiendra pas d'allocations chômage de suite (en cas de démission la période de carence est de quatre mois dans le meilleur des cas).
Dans l’hypothèse d'une inaptitude physique et/ou morale constatée par la médecine du travail, un licenciement pour inaptitude est possible. L'employeur a alors l'obligation de reclassement, et en cas d’impossibilité il devra licencier le salarié inapte. Le médecin du travail peut préciser une inaptitude pour tout poste, ainsi le licenciement est immédiat.
Pour déclarer le salarié inapte, le médecin du travail doit respecter les étapes suivantes :
Le médecin du travail peut demander des examens complémentaires. Il peut également demander à réaliser un deuxième examen médical, au plus tard 15 jours après le premier.
Le salarié et l'employeur peuvent contester la décision du médecin du travail devant le conseil de prud'hommes dans un délai de 15 jours suivant la notification de l'avis d'inaptitude.
Un refus de rupture conventionnelle de la part de l'employeur peut permettre d'envisager la préparation d'un changement professionnel, par un bilan de compétences et un congé individuel de formation. Ce qui permettra de passer un an en dehors des murs de l'entreprise et donnera ainsi une possibilité de retrouver un nouvel emploi avant de démissionner.
On peut également opter pour le congé de création d'entreprise ou le congé sabbatique. Cependant, ces solutions ne permettent pas de disposer de ressources salariales.
La solution la plus simple en cas de refus de la rupture conventionnelle demeure la recherche d'un nouvel emploi suivie d'une démission une fois le sésame trouvé.
L'employeur peut réclamer des dommages-intérêts pour manquement à la clause de non concurrence par exemple. Il faut donc bien respecter son préavis et faire lever la clause avant le départ, lorsqu'elle existe.
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