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La vente d’un fonds de commerce est soumise à un certain nombre de formalités, notamment dans l’élaboration du contrat de cession. Des obligations reposent également sur le vendeur comme sur l’acheteur.
Le fonds de commerce est composé de l’ensemble des éléments utilisés pour l’exploitation d’une activité commerciale ou industrielle. Il est composé d’éléments corporels (mobiliers, matériels, outillage, …) et incorporels (clientèle, droit au bail, non commercial, enseigne, …).
L’acte de vente d’un fonds de commerce doit être écrit. Il peut s’agir d’un acte authentique ou d’un acte sous seing privé (article L141-1 du code de commerce). Il doit obligatoirement être enregistré auprès des services des impôts dans le mois de sa signature.
Cet acte de cession doit comporter des mentions obligatoires : le prix de vente, le nom du précédent vendeur, la date et la nature de son acte d’acquisition et le prix de cette acquisition pour les éléments incorporels, les marchandises et le matériel, les privilèges et nantissements, le chiffre d’affaires et les résultats d’exploitation réalisés durant les trois derniers exercices ou depuis le début de l’exploitation si la durée de possession est plus courte) et les éléments du bail (date, durée, nom et adresse du bailleur).
Si l’une de ces mentions n’apparait pas, l’acheteur peut demander la nullité de la vente (article L141-1 du code de commerce).
Le prix du fonds de commerce est retenu en séquestre pendant cinq mois. Ce délai permet à l’acheteur et/ou au vendeur d’accomplir les formalités obligatoires et protège le vendeur en cas d’opposition d’un créancier à la vente.
La vente d’un fonds commerce entraine obligatoirement la vente du bail commercial. Le bailleur doit être informé de cette vente et donner son accord. D’autres obligations peuvent également être prévues dans le contrat de bail.
Le vendeur doit d’abord répondre de trois obligations envers l’acquéreur :
Le jour de la cession, le vendeur doit communiquer à l’acheteur tous les livres de comptabilité relatifs aux trois années précédant la vente. Un inventaire doit être dressé et signé par les parties.
Enfin, dans un délai de 60 jours à partir de la publication de l’annonce légale, le cédant doit clôturer ses comptes et effectuer plusieurs déclarations fiscales.
L’obligation principale de l’acheteur envers le vendeur est celle de payer le prix de vente (article 1650 du code civil).
Il doit également accomplir des formalités obligatoires suite à la conclusion de la cession. Il doit en effet annoncer la vente du fonds de commerce dans un journal d’annonces légales local (dans les 15 jours suivant la signature de l’acte de vente) et au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales).
La vente doit également être enregistrée auprès du service des impôts et l’acquéreur s’acquitte alors de droit d’enregistrement.
Les éventuels créanciers du vendeur disposent de 10 jours après publication au Bodacc pour s’opposer à la vente.
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