Une reprise pour relancer l'activité de la société
L’offre de reprise d’une entreprise en difficulté doit avoir pour but de relancer son activité. Cette obligation implique trois objectifs, selon l’article L621-83 du Code de commerce :
- Le maintien de tout ou partie des activités de l’entreprise
- Le maintien de tout ou partie des emplois
- L’apurement du passif
L’offre faite par le repreneur doit garantir ces trois aspects. Le tribunal va donc juger de la viabilité du projet, mais également de la fiabilité du repreneur (état de sa propre entreprise ou en cas de création de société, si les éléments sont bien conformes aux exigences).
Bon à savoir
Le repreneur potentiel doit être un tiers. Il ne peut pas s’agir du dirigeant actuel ou de membres de sa famille, qu’ils agissent directement ou par personne interposée. Une attestation doit être fournie au tribunal, pour prouver que le repreneur n’entre pas dans ces catégories.
Le contenu de l'offre de reprise
L’offre de reprise doit comprendre des éléments indispensables pour être prise en compte par le tribunal (article L621-85 du Code de commerce) :
- Des prévisions d’activité et de financement
- Le prix de cession et les modalités de règlement
- La date de réalisation de la cession
- Les postes concernés par la reprise
- La garantie bancaire assortie à l’offre (obligatoire)
- Les précisions de cession d’actifs dans les deux ans suivant la cession
Une fois l’offre remise à l’administrateur judiciaire, le repreneur est tenu par son engagement. Il ne peut plus se désister et doit attendre la décision du tribunal, si elle intervient un mois maximum après le dépôt du rapport de l’administrateur (article L621-57 du Code de commerce).