Introduction d'une possibilité de renégociation
Dans l'hypothèse où un changement de circonstances de intervient au cours des relations contractuelles, de façon imprévisible, et entrainant un déséquilibre significatif au préjudice d'un des co-contractant qui ne souhaitait pas prendre un tel risque, la réforme a introduit une possibilité de renégocier le contrat.
Cette possibilité est donnée en premier lieu aux parties, lesquelles ont originairement contracté et sont seules habilitées, dans un premier temps, pour redéfinir les termes de leurs relations contractuelles.
Pour plus de sûreté il conviendra de faire mention de cette possibilité de renégociation dans le contrat.
Durant la phase de renégociation, la partie qui l'a sollicitée continue à exécuter ses obligations vis-à-vis de son co-contractant.
Les alternatives à la renégociation
On conçoit cependant que dans la mesure où un déséquilibre s'est installé, le co-contractant qui se trouve en situation de force ne souhaite pas accepter la renégociation proposée par celui au détriment duquel ce déséquilibre intervient.
Dans l'hypothèse où la partie refuserait cette renégociation ou si celle-ci viendrait à échouer, les parties peuvent décider d'un commun accord de mettre un terme à leurs relations contractuelles. Elles conviendront de la résolution du contrat selon les conditions qu'elles auront déterminées.
Si les parties ne souhaitent pas interrompre le contrat, elles peuvent solliciter le juge afin qu'il l'adapte à la nouvelle situation économique.
Dans l'hypothèse où un accord n'aurait pas été trouvé dans un délai raisonnable, une des parties peut solliciter de manière unilatérale que le juge mette fin au contrat.