Conditions préalables à la procédure de paiement direct
Tout d'abord, il convient de noter que le parent qui souhaite engager une telle action doit être muni d'un titre exécutoire : le jugement de divorce. En effet, ce jugement doit préciser le montant de la contribution à l'entretien et l'éducation de l'enfant et les modalités de versement de celle-ci. La procédure de paiement direct ne s'applique donc qu'aux obligations alimentaires légales, constatées judiciairement.
La demande en paiement direct est recevable dès la première échéance impayée. Cette procédure est également recevable lorsque le parent débiteur ne paie que partiellement la pension et, notamment lorsqu'il ne verse pas le montant de l'indexation.
Mise en oeuvre de la procédure de paiement direct
En pratique, le parent créancier de la contribution à l'entretien et l'éducation de l'enfant doit tout d'abord envoyer un courrier de mise en demeure au parent débiteur lui intimant de payer les arriérés de pension.
A défaut de réponse de sa part, le parent créancier doit saisir un huissier de justice dans le ressort de son lieu de résidence et lui fournir le jugement de divorce. La procédure de paiement direct permet à l'huissier de justice de s'adresser directement au débiteur sans avoir à demander un nouveau titre exécutoire.
Il est important de noter que le recouvrement ne peut concerner que les six derniers mois impayés ou partiellement payés.
Les honoraires de l'huissier de justice seront à la charge de l'ex-conjoint débiteur.
Les contestations relatives à la procédure de paiement direct sont portées devant le juge de l'exécution du domicile du parent débiteur. Il incombera au parent débiteur de rapporter la preuve du paiement pour faire échec à la procédure de paiement direct.
Enfin, le parent créancier peut, à défaut de recouvrement ou en parallèle de la procédure de paiement direct, porter plainte contre le parent débiteur pour abandon de famille