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Le plan de formation regroupe l’ensemble des actions de formation définies par l’employeur dans le cadre de sa politique de gestion des compétences du personnel de l’entreprise.
Le plan de formation est-il obligatoire ?
Non, sa mise en place est facultative.
Mais n’oublions pas que repose sur l’employeur l’obligation de former les salariés pour leur permettre de s'adapter à l'évolution de leur emploi.
Il n’a pas de contenu obligatoire.
Le plan peut prévoir tout type d’action de formation professionnelle (validation des acquis de l'expérience, bilans de compétences, etc.).
Ces actions peuvent viser à assurer l’adaptation du salarié à son poste de travail, le maintien dans l'emploi, ou le développement des compétences des salariés.
La consultation sur le plan de formation est intégré à la consultation annuelle sur la politique sociale de l'entreprise, les conditions de travail et l'emploi. La consultation sur les orientations de la formation professionnelle est quant à elle intégrée à la consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise.
Le plan de formation est élaboré en fonction des orientations de la formation professionnelle.
Ces consultations se font au près du comité d'entreprise (CE) ou, à défaut, des délégués du personnel (DP). Dans les entreprises de plus de 300 salariés, un commission de la formation doit être mise en place pour préparer les délibérations du CE.
La base de données économiques et sociales (BDES) sert de support à l'information et consultation du CE. Son contenu est précisé par le décret du 29 juin 2016 (n°2016-868) relatif aux modalités de consultation des instituions représentatives du personnel.
Le CE est consulté chaque année sur les orientations stratégiques de l'entreprise. S’agissant de la formation, cette consultation porte sur les orientations de la formation professionnelle et permet au CE d’émettre un avis sur la politique formation ainsi que sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
La consultation sur la politique sociale de l’entreprise, les conditions de travail et l’emploi (intégrant le plan de formation) porte sur la politique sociale de l'entreprise, les conditions de travail et l'emploi dont les qualifications, le programme pluriannuel de formation, les actions de prévention et de formation envisagées par l'employeur, l'apprentissage, les conditions d'accueil en stage, les conditions de travail, les congés et l'aménagement du temps de travail, la durée du travail, l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et les modalités d'exercice du droit d'expression des salariés dans les entreprises où aucun délégué syndical n'a été désigné ou dans lesquelles aucun accord sur le droit d'expression n'a été conclu.
Pour cette consultation, l’employeur met à la disposition du CE (via la BDES) un certain nombre d'informations énumérées à l'article L2312-26 du Code du travail.
Ces consultations font partie des attributions du comité social et économique lorsqu'il a été mis en place dans l'entreprise. Le non-respect de ces obligations par l'employeur l'expose aux sanctions prévues pour délit d'entrave.
Le plan de formation est accessible à tout salarié de l’entreprise, peu importe son contrat de travail (CDI, CDD, etc.).
L’employeur peut formuler sa demande au salarié par tout moyen (sauf disposition conventionnelle spéciale).
En principe, le salarié n’a pas le droit de refuser de suivre une formation visant l'adaptation au poste de travail ou liée à l'évolution ou maintien dans l'emploi.
Il commettrait, sinon, une faute.
Il existe cependant des exceptions : le salarié peut refuser de suivre un bilan de compétences ou une validation des acquis de l’expérience devant un jury pendant le temps de travail.
Concernant les actions de formation visant le développement des compétences, l'employeur doit recueillir l'accord du salarié, qu'elle soit suivie pendant ou en dehors du temps de travail.
Pendant la formation, la situation du salarié ne change pas en terme de rémunération ou de protection sociale.
S’appliquent donc pendant la formation, les règles protectrices en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
Le salarié perçoit donc sa rémunération habituelle.
Cependant, lorsque des actions de formation (en particulier de développement des compétences) se déroulent en dehors du temps de travail, l’employeur doit verser au salarié une allocation de formation dont le montant est égal à 50 % de sa rémunération nette de référence.
De plus, le salarié a droit à la prise en charge par l’employeur de ses frais de restauration et d’hébergement occasionnés par la formation selon les règles habituellement appliquées dans l’entreprise pour les missions professionnelles.
L'employeur peut décider de réintégrer le salarié à son poste de travail avant la fin de la formation si ce dernier ne respecte pas ses engagements.
Le plan de formation peut prévoir diverses actions de formations.
Celles-ci peuvent avoir lieu durant le temps de travail mais elles peuvent aussi se dérouler en tout ou partie en dehors du temps de travail, dans des conditions différentes selon le type d’actions de formation mis en œuvre.
Il faut distinguer selon la nature de l’action de formation.
Le salarié réintègre son poste de travail, ou un poste équivalent à rémunération et qualification égales.
Lorsque le salarié suit une action de formation dans le cadre du plan de formation ayant pour objet le développement des compétences, l'entreprise définit avec le salarié, avant son départ en formation, la nature des engagements auxquels elle souscrit dès lors que l'intéressé aura suivi avec assiduité la formation et satisfait aux évaluations prévues.
Les engagements de l'entreprise portent sur :
A l’issue de la formation, le salarié peut démissionner mais il doit vérifier si son contrat de travail prévoit une clause de dédit formation par laquelle il s’engage à rester un certain temps au service de l’entreprise sous peine de rembourser les frais de la formation qu’il a suivie.
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