L’employeur doit recueillir l’accord du salarié pour changer le lieu de travail :
- Lorsque le lieu de travail habituel et la nouvelle affectation se situent dans des secteurs géographiques différents
Si le lieu habituel de travail et le lieu d’affectation du salarié se situent dans deux secteurs géographiques distincts, dans ce cas, la proposition de mutation du salarié est une proposition de modification de son contrat de travail.
Toute nouvelle affectation située en dehors du secteur géographique et en l’absence de clause de mobilité est une modification du contrat de travail.
Autrement dit, l’employeur devra obligatoirement requérir l’accord du salarié pour la refuser.
- Lorsque le lieu de travail est contractualisé
Le contrat de travail comporte souvent le lieu de travail du salarié.
Cela ne signifie pas pour autant que ce lieu est contractualisé et qu’il ne peut être modifié unilatéralement par l’employeur.
En principe, la simple mention du lieu de travail dans le contrat n’a qu’une valeur informative.
Il en est ainsi par exemple de la mention suivante :
« M... exercera son activité dans l’établissement .. , situé à .. ».
Cette mention consiste simplement à informer le salarié sur son lieu de travail mais celui-ci ne peut l’invoquer pour refuser un changement de son lieu de travail.
Parfois, les parties concluent une clause de lieu de travail (également appelée clause de sédentarité) dans le contrat de travail.
Pour cela, la clause doit préciser de manière claire et précise que le salarié exécutera « exclusivement » son travail dans ce lieu (Cass. soc 3 juin 2003, Bull. civ. V, n° 185).
Cette mention sera alors considérée comme un élément du contrat et permet au salarié de s’opposer à toute modification de son lieu de travail.