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Lorsque la rupture du contrat de travail est à l'initiative de l'employeur, celui-ci est en principe tenu de verser au salarié une indemnité de licenciement, à laquelle s'ajoutent d'autres indemnités.
Les indemnités se cumulent entre elles (indemnité de licenciement, indemnité compensatrice de congés payés, etc.).
Cette indemnité est un droit au salarié mais elle est versée si:
Elle est calculée selon:
De plus, l’indemnité de licenciement ne peut être inférieure à un quart de mois de salaire par année d’ancienneté, auquel s’ajoutent un tiers de mois par année au-delà de 10 ans d’ancienneté.
Enfin, l’employeur doit verser l’indemnité prévue par la convention collective ou le contrat de travail si elle est plus avantageuse pour le salarié que l’indemnité légale.
L’indemnité légale n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu si elle est versée dans le cadre d'un PSE. Dans le cas contraire elle est exonérée de l'impôt sur le revenu dans la limite du montant le plus élevé entre :
La fraction exonérée est également exonérée de cotisations sociales dans la limite de 79 464 euros.
L'indemnité de licenciement est exonérée de CSG et CRDS à hauteur de la plus petite des 2 limites suivantes :
Ces exonérations ne s'appliquent pas pour les indemnités supérieures à 397 320 euros.
Lorsque l’employeur dispense le salarié d’effectuer son préavis, il doit verser au salarié une indemnité de préavis.
Tout salarié a droit au bénéfice de l'indemnité compensatrice de préavis s'il est dispensé par l'employeur d'exécuter son préavis
En cas d'arrêt de travail pour maladie, le préavis est prolongé si l'arrêt est d'origine professionnelle. Si la maladie n'a pas une origine professionnelle le préavis n'est pas interrompu et le contrat s'achève à la date initialement prévue.
Cette indemnité est calculée sur la base de la rémunération que le salarié aurait perçue s'il avait travaillé pendant le préavis. Cette indemnité a le caractère d'un salaire. Elle est donc soumise à l'impôt sur le revenu et aux cotisations sociales dans les mêmes conditions que le salaire.
Le salarié qui ne dépense pas la totalité de ses congés payés acquis avant son départ de l'entreprise a droit au bénéfice d'une indemnité. L'indemnité est due, que cette rupture soit du fait du salarié ou du fait de l'employeur.
Elle n'est due que pour la fraction de congés que le salarié n'a pas pris et elle doit prendre en compte la durée du préavis (en cas de dispense, elle n'est due que lorsque l'employeur en est à l'initiative).
Le calcul se fait de 2 manières mais ce sera celle la plus avantageuse pour le salarié qui sera retenue.
Elle se fera donc soit :
L'indemnité compensatrice de congés payés a le caractère d'un salaire.
Elle est donc soumise à l'impôt sur le revenu et aux cotisations sociales dans les mêmes conditions que le salaire.
En cas de licenciement économique, tout salarié ayant plus de 8 mois d’ancienneté bénéficie d’une indemnité.
L’indemnité du licenciement économique ne peut être inférieure à :
- 1/4 de mois du salaire (salaire brut) par année d’ancienneté jusqu’à 10 ans;
- 1/3 de mois du salaire (salaire brut) augmenté de 2/15ème de mois par année d’ancienneté au-delà de 10 ans;
À l’occasion de la rupture conventionnelle de son contrat de travail, le salarié doit percevoir une indemnité spécifique de rupture conventionnelle dont le montant, éventuellement négocié avec l’employeur, ne peut être inférieur au montant de l’indemnité légale de licenciement.
La base de calcul de cette indemnité spécifique de rupture conventionnelle doit prendre en compte la moyenne la plus favorable des 3 ou 12 derniers mois versés avant la date de la signature de la convention de rupture.
Ces indemnités sont obtenues après un recours auprès du conseil de prud'hommes.
Nul :
Si le salarié refuse d'être réintégré dans l'entreprise (ou que la réintégration du salarié dans l'entreprise est impossible), il a droit au bénéfice des indemnités suivantes :
Abusif: (Si le motif est considéré comme étant sans cause réelle et sérieuse par le juge)
Les sanctions du licenciement sans cause réelle et sérieuse varient selon l'ancienneté du salarié et la taille de l'entreprise.
Irrégulier : (lorsque la procédure requise n'a pas été respectée)
Le salarié a droit à une indemnité d'un montant maximum d'un mois de salaire.
L'employeur doit payer l'indemnité compensatrice de non-concurrence lorsque le salarié cesse son activité et respecte la clause, sans que ce dernier ait besoin de démontrer l'existence d'un préjudice.
L’indemnité de fin de contrat (appelée prime de précarité) concerne les salariés en CDD dont la relation de travail ne se prolonge pas. Il ne s’agit pas d’un licenciement dans ce cas.
De plus, il existe l'indemnité temporaire d'inaptitude.
Durant cette période où le salarié ne perçoit ni indemnités journalières, ni salaire, il peut bénéficier d'une indemnité temporaire d'inaptitude.
Elle n'est pas versée par l'employeur.
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