Dans ce cas, il subira une décote qui dépend de son année de naissance et du nombre manquant de trimestres.
Donc, à défaut d’avoir atteint la durée d’assurance correspondant à sa génération, cet assuré n’a pas intérêt à précipiter son départ à la retraite.
Pour éviter de subir cette décote, il est recommandé de poursuivre son activité professionnelle le nombre suffisant de trimestres pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
Autre solution possible : racheter les trimestres manquants !
L’assuré peut racheter les trimestres pendant lesquels il a insuffisamment cotisé.
Les dispositifs de rachat sont nombreux et complexes.
Mais il faut privilégier ceux qui permettent par exemple de tenir compte des années civiles incomplètes, des périodes d’activités à l’étranger, ou des périodes d’études supérieures.
S’il peut s’avérer onéreux, le rachat de trimestres peut être intéressant pour deux raisons :
D’abord, ces sommes versées au titre du rachat sont déductibles de l’impôt sur le revenu (sous réserve de l'arrivée du prélèvement à la source).
Ensuite, le rachat peut être intéressant pour obtenir une retraite de base à taux plein mais aussi afin de profiter d’une retraite complémentaire sans abattement en vertu d’un accord entre l’Arrco et l’Agirc (pour un départ avant le 1er janvier 2019).
Si autrefois, le rachat de trimestres était réservé aux salariés de moins de 60 ans, désormais, il est possible de racheter des trimestres jusqu’à 66 ans (Décret n°2008-1383 du 19 décembre 2008).
L’assuré qui peut bénéficier d’une retraite à taux plein avant 65 ans n’est pas pour autant obligé de prendre sa retraite. L’employeur ne peut pas mettre le salarié de moins de 65 ans à la retraite d’office, ni inviter le salarié à partir.
A savoir !
Si le salarié remplit déjà les conditions pour bénéficier d’une retraite à taux plein, alors qu’il a moins de 65 ans, il peut avoir intérêt à continuer à travailler.
En effet, il bénéficiera d’une surcote dont le taux est de 1,25% par trimestre civil supplémentaire (Soit 5% sur une année civile entière ; 10% sur 2 ans, 15% sur 3 ans, etc.).
Cette surcote n’est pas plafonnée.
Un autre avantage non négligeable doit être signalé : tout trimestre supplémentaire produit aussi un effet de levier sur la retraite complémentaire de l’assuré.
D’une manière générale, s’il peut choisir, le salarié a plutôt intérêt à être mis à la retraite par son employeur plutôt que de partir lui-même à la retraite.
En effet, la mise à la retraite par l’employeur est plus avantageuse fiscalement et comporte une indemnité de départ plus généreuse qu’en cas de départ décidé par le salarié.
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