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Un salarié peut être déclaré inapte à reprendre son emploi. L'employeur se trouvera alors face au reclassement du salarié ou à son licenciement.
Cette inaptitude ne peut être constatée que par le médecin du travail après au moins un examen médical de l'intéressé, accompagné, le cas échéant, des examens complémentaires, permettant un échange sur les mesures d'aménagement, d'adaptation ou de mutation de poste ou la nécessité de proposer un changement de poste. Il doit avoir réalisé une étude de poste ainsi qu'une étude des conditions de travail dans l'établissement. Enfin il doit procéder à un échange, par tout moyen, avec l'employeur.
L'employeur doit tout d'abord consulter le comité social et économique en lui fournissant toutes les informations nécessaires sur l'état de santé du salarié et la recherche de reclassement .
Les propositions de reclassement ne peuvent porter que sur des emplois durablement vacants.
Ce n’est qu’à défaut de poste aussi comparable que possible qu’un poste moins qualifié peut être proposé.
Si à l'issue d'un mois à compter de la date de l'examen médical de reprise du travail, le salarié déclaré inapte n'est pas reclassé dans l'entreprise ou s'il n'est pas licencié, l'employeur lui verse, dès l'expiration de ce délai, le salaire correspondant à l'emploi que celui qu'il occupait avant la suspension de son contrat de travail.
Cependant, lorsqu'un licenciement est prononcé en méconnaissance des dispositions relatives à la réintégration du salarié déclaré apte ou en cas de licenciement prononcé en méconnaissance des dispositions relatives au reclassement du salarié déclaré inapte, le licenciement est nul.
Dans cas, le tribunal saisi peut proposer la réintégration du salarié dans l'entreprise, avec maintien de ses avantages acquis.
En cas de refus de réintégration par le salarié ou l'employeur, le tribunal octroie une indemnité au salarié.
Cette indemnité ne peut être inférieure à six mois de salaires minimum.
Elle se cumule avec l'indemnité compensatrice et le cas échéant, l'indemnité spéciale de licenciement.
Le refus d’un poste de reclassement n’est pas constitutif d’une faute du salarié. Cependant, si l’employeur démontre que ce refus est abusif, il n’a pas à lui verser les indemnités spéciales de rupture (indemnité compensatrice de préavis et indemnité spéciale, égale au double de l’indemnité de licenciement pour motif personnel).
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