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La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a été instituée par la Convention européenne du même nom, signée à Rome le 4 novembre 1950.
Cette Convention qui met en place la Cour prévoit la garantie de nombreux droits fondamentaux et est d’une efficacité particulière.
Ses dispositions s’appliquent directement dans chaque État membre du Conseil de l’Europe, et un particulier peut les invoquer devant les juridictions nationales.
La CEDH est chargée de veiller au respect de la Convention européenne des droits de l’homme par les Etats membres du Conseil de l’Europe (47 Etats aujourd’hui).
La CEDH a en effet pour mission :
La CEDH est composée d’autant de juges que de parties à la Convention, soit 47 membres.
Chaque juge national est désigné par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, après présentation de trois candidats par chaque pays.
Les juges ont un mandat de neuf ans non renouvelable, et la Cour est renouvelée par tiers tous les trois ans.
Les juges ne peuvent exercer aucune autre fonction qui serait incompatible avec leur fonction.
Ils bénéficient pendant leur fonctions d’une immunité.
La Cour comporte 3 formations distinctes :
Cela permet d’opérer un filtrage et d’éliminer les recours qui ne rempliraient pas les conditions posées à l’art. 35 de la convention.
Elle exerce d’abord une fonction de conciliation pour parvenir à un règlement amiable entre les parties.
A défaut d’accord, la Cour statue sur les requêtes sous la forme d’un arrêt.
Les conditions de recevabilité d'un dossier déposé auprès de la Cour sont très strictes. Il est ainsi vivement conseillé de faire appel à un avocat avant tout recours.
Sur le plan procédural, la Cour présente une originalité.
Elle peut en effet être saisie par deux types de requérants :
C’est le « recours interétatique ».
Mais cette saisine est conditionnée : il faut que le ressortissant de l’État ait épuisé tous les recours à sa disposition dans son Etat d’origine.
Le particulier pourra alors intenter un recours contre son propre Etat d’origine.
Ce recours individuel est d’une efficacité redoutable.
Mais il a pour inconvénient d’encombrer la Cour, et cette dernière est entre train de réfléchir à une façon de le limiter.
S’il y a eu manquement à l’un des droits reconnus par la Convention, sa violation est constatée dans un arrêt déclaratoire.
Dans ce cas, l’Etat doit prendre les dispositions nécessaires pour que cesse la violation qui a été constatée.
En outre, la Cour peut accorder une réparation à la partie lésée, en condamnant l’Etat à des dommages et intérêts.
Mais l’arrêt de la Cour ne va pas au-delà.
Il n‘invalide pas les actes à l’origine de la violation, et ne provoque pas non plus un nouvel examen du jugement national rendu au mépris de la Convention.
Pour tous renseignements sur les modalités pour exercer un recours devant la CEDH :
http://www.echr.coe.int/ECHR/Homepage_FR
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