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La loi du 18 novembre 2016, entrée en vigueur le 1er janvier 2017, a créé l’article L121-6 du Code de la route qui impose à l’employeur, titulaire de la carte grise, de dénoncer le salarié conducteur en cas d’infraction routière.
L’employeur doit dénoncer son salarié, dans un délai de 45 jours à compter de l’envoi de l’avis de contravention.
Si l’employeur ne dénonce pas son salarié, il risque une amende supplémentaire.
Cette mesure concerne les infractions qui sont constatées par des radars ou des caméras de surveillance de trafic routier, depuis le 1er janvier 2017, c’est-à-dire :
Courant 2018, le défaut de port d’un casque sera également pris en compte.
Dès qu’une personne morale ou son représentant, reçoivent un avis de contravention, le représentant légal doit dénoncer le salarié qui a commis l’infraction sous 45 jours. Il est également possible d’établir l’existence d’un vol, d’une usurpation d’identité ou d’un cas de force majeure.
La dénonciation peut être effectuée :
L’employeur devra indiquer l’identité, l’adresse et le numéro du permis de conduite du salarié.
Si l’employeur ne dénonce pas le salarié, il devra lui-même acquitter l’amende. Le représentant légal encourt également une amende de 750 euros pour non-dénonciation.
Le salarié devra acquitter le montant de l’amende, mais il pourra également avoir un retrait de points sur son permis de conduire. Or, la perte du permis de conduire peut être constitutive d’une cause réelle et sérieuse de licenciement lorsque la détention du permis de conduire est essentielle à l’emploi.
C’est pourquoi en pratique, les salariés payaient l’amende et les entreprises gardaient le silence. Cependant, certaines entreprises risquent de tenter de proposer à leur salarié de payer l’amende de l’infraction et celle de non-dénonciation, si le salarié veut que l’entreprise garde son identité secrète afin d’éviter tout retrait de points.
Il lui reste la possibilité de contester la contravention en prouvant qu’il n’était pas au volant au moment de l’infraction ou que la véracité des faits n’est pas établie.
En cas de dénonciation mensongère, le salarié peut engager la responsabilité pénale de l’entreprise ou de son représentant.
D’ailleurs, si ce sont les conditions de travail qui sont la cause de l’infraction, l’employeur devra prendre en charge l’amende.
Le représentant légal, s'il ne dénonce pas le salarié, doit payer personnellement l'amende. S'il utilise les fonds de la société, il peut être poursuivi pour abus de biens sociaux.
Il risque également de voir le retrait de points s'appliquer à son permis de conduire. En pratique, l'administration enlève rarement les points au permis de conduire du responsable légal.
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