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Le prix est un des éléments importants d’un contrat de vente et ce qui nous intéresse fortement que l’on soit acheteur ou vendeur. Celui-ci doit être déterminé ou déterminable au moment de la vente. Sans prix, nous sommes en présence d’un échange ou d'une donation.
Le prix doit être déterminé par l’acheteur et le vendeur. Cependant, la fixation du prix peut être remise à plus tard, mais dans ce cas, le prix doit être déterminable.
Par exemple : un mandataire peut être désigné pour fixer le prix.
Attention : le juge ne peut jamais fixer un prix.
Quand une clause prévoit que le prix sera fixé ultérieurement, il faut que le mode de calcul du prix soit fixé dès la conclusion du contrat. Ce mode de calcul doit être indépendant de la volonté des parties.
Si la fixation du prix dépend de la volonté d’une partie, la vente est nulle.
Différents modes de calcul :
Les contrats cadres ont pour objet de définir les conditions dans lesquelles les contrats d’application future vont être conclus, ainsi l’indétermination du prix est possible. Cependant, les contrats d’application devront avoir un prix déterminé ou déterminable.
Un fournisseur promet d’approvisionner son distributeur selon les besoins du distributeur et le distributeur s’engage à s’approvisionner exclusivement chez le fournisseur. Le prix ne devra pas être déterminé dans ce contrat, mais dans les futurs contrats d'approvisionnement.
Des mécanismes permettent de cacher le prix réel.
Les parties indiquent dans une contre-lettre que le prix stipulé dans le contrat sera différent du prix réellement versée.
Par exemple :
Dans les ventes immobilières ou dans les ventes de fonds de commerce, cette simulation permet de réduire l’assiette des droits fiscaux à payer. Vous paierez moins de droit d’enregistrement et le vendeur sera moins imposé en cas de plus-value.
Attention : Le droit fiscal sanctionne la simulation et le code civil annule les contre-lettres pour la vente d’immeubles, la cession de fonds de commerce, la cession des offices ministérielles, la cession de clientèle et la cession de droit au bail.
Quand le prix apparent est supérieur au prix réel, souvent c’est pour cacher une donation déguisée. Celle-ci est valable si la preuve est faite de l’intention libérale du vendeur, c'est-à-dire la preuve qu'il souhaitait donner le bien.
Le prix sérieux
Le prix ne doit pas être dérisoire, c’est-à-dire, ridiculement bas par rapport à la valeur de la chose. Si le prix est dérisoire, la vente est nulle.
Vous voulez échapper à la qualification de prix dérisoire :
Il faut requalifier le contrat en donation indirecte si le vendeur a une intention libérale (intention de donner).
En dehors des obligations légales, il n’est jamais simple de déterminer soi-même le prix de vente. Vous devez choisir un prix juste pour que les clients soient intéressés.
Souvent il faudra prendre en compte plusieurs facteurs :
Si vous voulez un taux de marge de 30 % sur un produit acheté 100 € hors taxes (HT), le prix de vente doit être de 130 € HT.
Si le produit a un coût de revient de 150 € et que vous souhaitez un gain de 25 €, le prix doit être de 175 €.
Si vous fixez un prix plus bas que la concurrence pour attirer les clients, il faut vérifier que vous êtes en mesure de quand même dégager un gain sur la vente.
Au contraire, si votre prix est plus élevé, il vous faudra justifier d’une qualité supérieure.
Parfois, il peut être intéressant de choisir un prix de vente légèrement supérieur pour pouvoir proposer des remises.
N’oubliez pas que la vente à perte est interdite en dehors des soldes.
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