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Jour férié est souvent synonyme de repos voire de vacances lorsqu’il permet de faire un pont. Mais cela peut aussi être l’occasion pour un salarié d’augmenter ses revenus. Combien espérer toucher en travaillant un jour férié ?
Dans le domaine des jours fériés, il y a en un qui aime se distinguer ! C’est le 1er mai. Aucun salarié ne peut en principe travailler sur ce jour férié. Conséquence : impossible d’augmenter sa rémunération, uniquement possible de se reposer.
Mais comme souvent en droit du travail, il y a des exceptions. Les salariés travaillant dans les secteurs où une interruption du travail sur une journée n’est pas possible sont bien contraints de travailler les 1er mai. Cela concerne par exemple les salariés travaillant dans le secteur de la santé ou de la sécurité.
Que se passe-t-il au niveau rémunération ? Les heures travaillées le 1er Mai doivent être rémunérées par l’employeur au taux habituel du salarié et une indemnité égale à 100 % de la rémunération journalière du salarié doit être ajoutée. Ce doublement de rémunération est offert à tous les salariés, peu importe leur catégorie professionnelle et leur ancienneté. C’est le minimum prévu par la loi, une convention collective ou un accord d’entreprise pouvant encore améliorer cet avantage par l’attribution d’un repos ou par une majoration salariale plus importante.
Si c’est l’employeur qui choisit en principe le planning de ses salariés, il reste possible de se porter volontaire pour travailler le 1er mai. Car, souvent, certains salariés préfèrent profiter du jour de repos et sont réticents à travailler ce jour-là. D’où la possibilité, si l’employeur l’accepte, de contenter chacun en fonction de ses souhaits, repos ou argent !
Quid des autres jours fériés, le 14 juillet, le 11 novembre, etc. ? Malgré la croyance populaire, la loi n’impose absolument pas à l’employeur de faire chômer leurs salariés sur ces jours. Ils peuvent donc être travaillés.
Et surprise, le travail accompli sur ces jours fériés n’octroie en principe aucune rémunération supplémentaire ou droit en repos ! Heureusement, de nombreuses conventions collectives et accords d’entreprise sont plus favorables sur ce point, en prévoyant soit une majoration salariale pour chaque heure travaillée sur ces jours fériés soit un repos compensateur.
Attention, certaines dispositions conventionnelles prévoient un traitement différent en fonction de la catégorie professionnelle du salarié. C’est ainsi que dans le Bâtiment, les cadres n’ont aucune compensation pour le travail effectué un jour férié au contraire des autres salariés qui bénéficient d’une rémunération doublée.
Là encore, l’employeur peut imposer aux salariés de travailler sur un ou plusieurs jours fériés. Reste alors à le convaincre pour se faire inscrire au planning de ces jours-là.
Idée à retenir : qu’espérer en cas de jours fériés tombant la même date ? C’est une possibilité lorsque le calendrier fait coïncider le 1er ou le 8 mai avec le jeudi de l’Ascension. Peut-on alors obtenir à la fois les droits supplémentaires pour le premier jour férié puis ceux prévus pour le second ? En principe, non. Il est cependant conseillé de vérifier que l’accord d’entreprise ou la convention collective prévoyant des avantages ne prévoient pas le cas particulier du cumul de jours fériés sur une même date.
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