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A l’embauche mais aussi tout au long de l’exécution du contrat de travail, des rendez-vous auprès de la médecine du travail sont organisés pour protéger la santé du salarié. Mais aussi l’employeur en informant les salariés des risques professionnels. Tour d’horizon des différentes sortes de visites médicales.
Aujourd’hui, il n’y a plus forcément de visite médicale d’aptitude avant l’embauche. La plupart des salariés doivent seulement passer une « VIP», c’est-à-dire une visite d’information et de prévention auprès d’un professionnel de santé mais pas forcément d’un médecin. L’idée n’est plus de vérifier si le salarié est apte à occuper l’emploi pour lequel il a été recruté mais de l’interroger sur son état de santé et de l’informer sur les risques éventuels auxquels son poste l’expose. Elle doit normalement être effectuée dans les 3 mois qui suivent la prise de poste.
Pour les salariés les plus à risque, par exemple ceux soumis à des risques tels que l’amiante, le plomb ou encore le travail en hauteur, un examen médical d’aptitude demeure avant l’affectation au poste et remplace la VIP. La visite est alors bien menée par un médecin du travail.
Il existe toutefois des dispenses aussi bien pour la VIP que pour l’examen médical d’aptitude, notamment pour les salariés ayant déjà suivi une visite dernièrement.
Il y a un suivi régulier des salariés. C’est le médecin du travail qui fixe la périodicité de ce suivi en fonction notamment de l’âge du salarié, son état de santé, les risques liés à son poste de travail. Un salarié lambda doit suivre à nouveau un entretien d’information et de prévention au moins tous les 5 ans. Pour certains travailleurs « à risque », ce laps de temps est plus réduit. Par exemple, 3 ans maximum pour les travailleurs handicapés.
Pour d’autres salariés, un suivi médical renforcé peut être mis en place, avec une fréquence adaptée pour les visites régulières auprès d’un médecin du travail.
Notez que le médecin du travail peut aussi prescrire à tout moment des examens complémentaires, par exemple pour dépister une maladie professionnelle.
Lorsqu’un salarié a été absent suite à un accident ou à une maladie, il doit dans certains cas passer une visite médicale de reprise afin de vérifier que son état de santé est toujours compatible avec son poste de travail. Cette visite peut aboutir à une transformation, à des aménagements de poste voire au prononcé d’un avis d’inaptitude.
Il est nécessaire de prévoir cette visite suite à tout arrêt de travail pour maladie professionnelle ou pour congé maternité. Il faut aussi l’organiser suite à un accident (professionnel ou non) ou une maladie non professionnelle dès lors que l’arrêt de travail a duré au moins 30 jours. Cette visite doit avoir lieu lors de la reprise du travail et au plus tard dans un délai de 8 jours. Tout en sachant que suite à un long arrêt, il est conseillé de ne pas laisser le salarié reprendre son poste tant que le médecin du travail n’a pas rendu un avis d’aptitude.
Une visite de pré-reprise pour les plus longues absences (plus de 3 mois) peut être déclenchée à l’initiative du salarié ou encore du médecin traitant. Mais elle ne permet pas à l’employeur de s’exonérer de l’organisation de la visite de reprise !
Le salarié comme l’employeur peut à tout moment demander une rencontre avec le médecin du travail indépendamment des cas cités ci-dessus. Il peut par exemple s’agir pour le salarié d’anticiper un risque d’inaptitude et d’engager une démarche de maintien dans l’emploi.
Le fait pour un salarié de demander cette visite spontanée est un droit et ne peut donc pas aboutir à une sanction disciplinaire de la part de l’employeur.
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