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Les violences conjugales sont encore bien trop répandues et méconnues en France. Si certains comportements sont communément réprimés, d’autres, pourtant extrêmement préjudiciables, font l’objet d’une certaine tolérance. Pour mieux savoir à quoi peuvent ressembler ces violences, vous trouverez ci-dessous 10 exemples types de violences conjugales.
Les violences les plus connues sont sans doute les violences physiques. Néanmoins, si certains actes sont facilement identifiés comme telles (coups de poing, étranglement, etc.) d’autres sont parfois relativement tolérés. A ce titre, il peut être utile de rappeler que gifler son conjoint, l’entraver physiquement, l’empoigner ou le pousser constituent également des violences. On rappellera également qu’aucune provocation, qu’elle soit réelle ou perçue, ne justifie les violences.
Les violences verbales sont souvent plus difficiles à identifier comme telles, d’une part car elles ne laissent pas de traces physiques, mais aussi car elles bénéficient d’une certaine tolérance culturelle. Néanmoins, les insultes, menaces ou intimidations sont bien constitutives de violences qu’aucun conjoint n’a à supporter.
Corollaire des violences verbales, les violences psychologiques sont sans doute les plus compliquées à repérer, que ce soit pour les proches ou les victimes elles-mêmes. Il peut par exemple s’agir de harcèlement (contrôler les habits portés, les lieux fréquentés), de dénigrement (rabaisser son conjoint, en public ou non ; critiquer ses capacités de bonne ménagère, de mère ; commenter ses performances sexuelles) ou encore de chantage (menace d’abandon, menace de suicide).
Les violences sociales sont souvent présentes dans une situation de violences conjugales car elles permettent au conjoint abusif d’isoler encore plus sa victime. Pour cela, il peut alors procéder au dénigrement systématique des membres de sa famille, de ses amis, de ses collègues ; critiquer son travail, ses activités de loisirs ou ses passions ; contrôler ses communications, ses visites voire les interdire.
Les violences économiques peuvent prendre deux formes distinctes. Le conjoint abusif peut tout d’abord forcer sa victime à l'entretenir, à s’endetter à son profit, voire à voler ou participer à des actions frauduleuses. Il peut aussi ou parallèlement contrôler ses dépenses, lui interdire ou reprocher certains achats, conditionner l’octroi d’argent à tel ou tel comportement.
Les violences professionnelles permettent de priver le conjoint victime de toute indépendance. Il pourra s’agir pour le conjoint abusif de critiquer en permanence le travail de la victime et la pousser à démissionner ; de la pousser à arrêter ses études ; de lui interdire de poursuivre ses études ou de travailler et l’obliger à rester à la maison.
Le harcèlement sexuel entre conjoints peut prendre différentes formes, plus ou moins insidieuses. Il pourra par exemple s’agir de solliciter sans cesse des rapports sexuels ou le recours à certaines pratiques sexuelles ; forcer son conjoint à regarder ou imiter des contenus pornographiques ; culpabiliser ou menacer de quitter son conjoint lorsqu’il s’oppose à une relation sexuelle.
Les agressions sexuelles entre conjoints sont souvent la suite ou le corollaire du harcèlement. Il peut s’agir d’imposer à son conjoint des gestes à connotations sexuels, dans des lieux publics ou non ; mordre ou fesser son conjoint pendant les relations sexuelles alors qu’il ne s’agit pas d’une pratique consentie ; obtenir une masturbation forcée ou contraindre son conjoint à se masturber.
Le viol sur conjoint fait l’objet de nombreux préjugés, notamment à cause du concept de devoir conjugal. Néanmoins, qu’il s’agisse de son conjoint ou d’une tierce personne, toute relation sexuelle avec pénétration imposée sans consentement est un viol. Forcer son conjoint à avoir une relation sexuelle, lui en imposer une notamment pendant son sommeil, ou le contraindre à effectuer une fellation constituent donc des viols, qui plus est avec circonstance aggravante.
Forcer son conjoint, que ce soit par contrainte physique ou par chantage, à entretenir des relations sexuelles avec d’autres personnes est évidemment constitutif de violences, voire du crime de proxénétisme. Il en sera de même du fait de forcer son conjoint à se soumettre à des pratiques échangistes ou à des relations sexuelles à plusieurs.
Si vous êtes victime de violences conjugales, composez le 3919, ou le 17 en cas d’urgence.
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