1) Il faut l'accord du bailleur pour suspendre le paiement du loyer
VRAI et FAUX
Le loyer est suspendu de manière automatique pour les locaux qui ont fait l'objet d'un arrêté de cessation d'activité (café, restaurant).
Pour les entreprises qui bénéficient du fonds de solidarité, ou sont placées sous sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire, ces dernières ont la possibilité de demander une suspension dans le paiement du loyer, et un étalement mensuel à partir de la fin du confinement.
Pour les autres entreprises, il faut parvenir à un accord amiable avec le bailleur.
2) Des intérêts de retard et majoration vont s'appliquer si le loyer n'est pas payé
VRAI et FAUX
Si l'entreprise locataire entre dans les conditions d'éligibilité (report de loyer automatique, fonds de sauvegarde, procédure de sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire), aucun intérêt de retard ni majoration ne sera appliqué sur le montant du loyer dont l'échéance de paiement intervient entre le 12 mars 2020 et deux mois après la cessation du confinement.
Sinon, et à défaut d'accord avec le bailleur pour reporter ou étaler le paiement du loyer, celui-ci sera en droit d'appliquer les pénalités prévues au contrat de bail.
3) Le paiement des crédits bancaires peut être suspendu
VRAI
Les banques ont accepté de reporter jusqu'à 6 mois le remboursement de crédits des entreprises aux entreprises qui en feraient la demande.
En outre, elles ont mis en place des procédures accélérées d'instruction de crédit pour les situations de trésorerie tendues.
En cas de difficulté rencontrée avec l'établissement bancaire, il est possible de saisir le médiateur du crédit. Son rôle est de réunir les parties pour identifier et résoudre les points de blocage.
La saisine peut se faire en ligne à l'adresse suivante : https://mediateur-credit.banque- france.fr/
4) Le fonds de solidarité est ouvert à toutes les PME et TPE
FAUX
Le fonds de solidarité est ouvert aux indépendants, micro-entrepreneurs, professions libérales et TPA qui ont moins de 10 salariés, ont un chiffre d'affaires inférieur à 1 million d'euros et un bénéfice annuel imposable inférieur à 60.000 euros.
Les deux conditions alternatives suivantes doivent être remplies :
- subir une interdiction d'accueil du public selon l'article 8 du décret du 23 mars 2020 même s'il y a une activité résiduelle (vente à emporter, livraison et retraits de commandes) ;
- ou subir une perte de chiffre d'affaires d'au moins 50 % au mois de mars 2020 par rapport au mois de mars de l'année 2019.
5) Une aide complémentaire de 2.000 euros peut être attribuée en cas de difficultés
VRAI
En plus de l'aide de 1.500 euros pour les entreprises qui rencontrent des difficultés, le Gouvernement a prévu qu'une aide complémentaire pourrait être octroyée, dans certains cas bien spécifiques.
Les entreprises qui risquent la faillite pourront solliciter auprès des régions une aide complémentaire de 2.000 euros à partir du 15 avril 2020.
Pour en bénéficier, il faudra disposer d'au moins un salarié et rencontrer des difficultés de trésorerie (impossibilité de rembourser les créances exigibles à 30 jours et refus de prêt de trésorerie). L'entreprise devra déposer un dossier complet justificatif auprès d'une plateforme ouverte spécifiquement, dans la région dans laquelle l'activité est exercée.
Cette aide sera versée par le Trésor public.
6) La mise en sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire est possible pendant le confinement
VRAI
L'appréciation de l'état de cessation de paiement de l'entreprise s'effectue au 12 mars pour les procédures de conciliation ou de sauvegarde judiciaire, ce qui permet de préserver les intérêts des entreprises qui rencontrent des difficultés temporaires liées à la crise du covid19.
Si la demande concerne l'ouverture d'une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire, le tribunal devra apprécier l'existence d'un état de cessation des paiements à la date à laquelle il statuera.