Ce n'est pas tout à fait exact... et pas complètement faux non plus.
L'article 11-3 du RIN prévoit que la rémunération de l'avocat en tant qu'apporteur d’affaires est interdite.
L'article 11-4 al. 2 du RIN dispose du partage d'honoraires prohibé en précisant qu'il est interdit à l'avocat de partager un honoraire quelle qu'en soit la forme avec des personnes physiques ou morales qui ne sont pas avocats.
Or la rémunération d'un apporteur d'affaires n'est pas un partage d'honoraires, si :
- le client règle lui-même l'apporteur qui est alors un intermédiaire, (opération de courtage par un tiers)
- l'avocat s'acquitte d'une facture de prestation de service sans lien avec ses propres honoraires. (frais)
En d'autres termes, il faut qualifier et aménager l'apport d'une manière différente.
C'est par exemple le principe de l'inscription payante d'un avocat à un annuaire physique ou internet, ou à un réseau multi professionnel, etc... C'est aussi l'exemple des sociétés commerciales de défense des victimes.
Par suite, les sanctions disciplinaires ne viennent pas du principe même de la présence (et donc des modes de rémunérations) d'un apporteur tiers mais de les obligations d'indépendance et de probité de l'avocat.
Sur ce dernier point, le risque est réel puisque les ordre n'ayant pas la possibilité de requalifier les contrats pour les rendre illicites, ont néanmoins toute latitude pour juger de la moralité d'un acte ou d'un comportement.
Par conséquent, c'est possible. MAIS dans le stricte respect des obligations professionnelles. Pas de régularité, pas de dissimulation, pas d'ingérence, des comptabilités claires et distinctes, etc...
il y a 7 ans
Votre réponse est absolument claire, précise et pragmatique.
Au sens du RIN, il n'est pas interdit d'avoir recours à des apporteurs d'affaires et de les rémunérer en tant que tel à condition de respecter notre serment et nos règles déontologiques.
Bien à vous.
il y a 7 ans
Dans ce cas un avocat peut il travailler de concert avec un conseiller financier dans le sens ou l'avocat propose à ses clients de se rapprocher du conseiller financier pour avoir des conseils de placement et le conseiller financier oriente ses clients qui en ont besoin vers ledit avocat si nécessaire?
Il n 'y a aucune rémunération entre l'avocat et le conseiller financier juste un apport de clientèle de part et d'autres.
il y a 6 ans
S'il ne s'agit que de recommandations entre eux, à mon sens rien ne l'interdit dès lors qu'il n'y a pas de rémunération à ce titre (échange de bon procédé).
il y a 6 ans
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